Sofia Essaïdi : "Le principe du cinéma d'Olivier Marchal, c'est de raconter l'horreur de ce métier."

Par Julie de Sortiraparis, Nathanaël de Sortiraparis · Publié le 3 novembre 2022 à 10h45
Sofia Essaïdi et Nicolas Cazalé nous parle de leur expérience de tournage avec l'acteur et réalisateur Olivier Marchal à l'occasion de la sortie sur Amazon Prime Vidéo de son nouveau polar Overdose ce vendredi 4 novembre 2022.

Olivier Marchal est de retour avec un polar noir intitulé Overdose, à découvrir sur la plateforme Amazon Prime Vidéo dès ce vendredi 4 novembre 2022. Pour l'occasion, nous avons rencontré les acteurs Sofia Essaïdi et Nicolas Cazalé qui nous en apprennent plus sur le plaisir de travailler avec l'ex-flic qui a remis le polar français sur le devant de la scène internationale.

Olivier Marchal :Olivier Marchal :Olivier Marchal :Olivier Marchal : Olivier Marchal : "Sur ces plateformes, le film, il est vu ! Là, Overdose va sortir dans 240 pays !"
Overdose, le nouveau polar d'Oliver Marchal sort sur Amazon Prime Vidéo ce vendredi 4 novembre 2022. Pour l'occasion, nous avons rencontré le réalisateur qui revient sur ses choix artistiques et nous dévoile ses prochains projets, bien loin du polar noir auquel il nous a si bien habitués ! Par ici pour découvrir le contenu de cette interview. [Lire la suite]

L'interview vidéo de Sofia Essaïdi et Nicolas Cazalé :

Sofia et Nicolas bonjour, est ce que vous pouvez nous présenter vos personnages dans le film Overdose ?

Nicolas Cazalé : OK. Mon personnage s'appelle Reynal et c'est un flic infiltré dans le cartel de la drogue mexicain dans le sud de l'Espagne.

Sofia Essaïdi : Et moi, c'est Sara et c'est une capitaine de police qui va mettre tout en œuvre pour arrêter un go fast.

Comment vous avez rejoint ce film d'Olivier Marchal ? 

Nicolas : En buvant une bonne bouteille de bière, de vin. Et puis on a mangé un Tartare. 

Sofia : Et on a discuté.

Nicolas : Et on a discuté, voilà ! On s'est rencontrés humainement. On devait passer une demi-heure ensemble. On a passé 4 h ensemble, très agréable et c'est comme ça que l'aventure a commencé.

Et qu'est-ce qui vous a plu dans le projet, les personnages et le film que vous proposait Olivier Marchal ?

Sofia : Moi, ce qui m'a plu, c'est de rejoindre l'univers d'Olivier Marchal. C'était vraiment de rejoindre son univers, d'aller explorer des endroits intérieurs, intimes, que je n'avais pas encore explorés parce que je n'étais jamais allé aussi loin dans la noirceur d'un personnage. Et moi, c'est ça vraiment qui m'a - au-delà, évidemment, de travailler avec Olivier, - mais c'est ça qui m'a vraiment donné envie, c'est d'aller essayer ça, d'aller essayer de convoquer cette partie-là.

Nicolas : L'idée de rencontrer Olivier en tant que réalisateur, c'est une référence. Il a relancé la tradition du polar en France. Il sait de quoi il parle et c'est quelqu'un qui sait parler aux acteurs, qui respecte tout le monde sur un plateau.

Et vous, Sofia, vous aviez déjà joué dans La Promesse, vous étiez la fille d'Olivier Marchal, mais n'aviez pas de scènes communes avec lui puisque votre personnage perdait son papa étant petite. Et sur ce tournage-là, vous aviez eu la frustration de dire "Je suis dans la série avec Olivier Marchal, mais je ne partage pas de moments avec lui." 

Sofia : Ah ouais, moi, j'ai une très grosse frustration, bien sûr ! C'est vrai que je voulais moi très vite le connaître en tant que réalisateur. Mais là, d'un coup, on me parle de ce projet en me disant qu'il allait être acteur, j'étais déjà aux anges. Mais c'est vrai que la vraie envie que j'avais, c'était d'être dirigée par Olivier. Donc j'ai eu une grosse frustration sur le tournage et c'est pour ça qu'on s'est lancé. Il l'a eu lui aussi puisqu'on n'a eu que deux jours, je crois où on s'est retrouvés ensemble sur le tournage et on avait envie de vivre beaucoup plus ensemble.

C'était une première rencontre, du coup, avant Overdose ?

Sofia : C'était la première fois que je le rencontrais.

Et donc c'est pareil pour vous ? C'était donc une envie de travailler avec Olivier Marchal comme metteur en scène, mais pas forcément comme partenaire de jeu ?

Nicolas : Bah comme metteur en scène ? Oui, et après j'ai eu la chance, trois mois après en fait, de faire Les Rivières Pourpres avec lui, on s'est retrouvé sur le même plateau à se donner la réplique et du coup, j'ai une vision globale, artistique du personnage en tant que réalisateur, en tant qu'acteur. Mais c'est très agréable.

Et quand on lit sa proposition de scénario avec toujours des histoires rudes, sombres, est ce qu'il y a un moment où on hésite, en entendant l'histoire de ces enfants qui sont égorgés ?

Sofia : C'est pourtant une réalité. C'est dur, mais ça existe. Donc ce serait... 

Nicolas : Ça existe et je pense qu'on n'est pas au courant de tout.

Sofia : Et c'est ce qui se passe.

Nicolas : Et honnêtement, on ne refuse pas un film d'Olivier Marchal parce qu'il y a deux gamins qui se font trucider sur un lit d'hôpital, quoi.

Sofia : Bien sûr. Après, c'est sûr que c'est assez dur à éprouver. Ce n'est pas joyeux. C'est pour ça d'ailleurs qu'on dit que sur le tournage, on a eu besoin aussi de lâcher prise. On a eu besoin de rigoler, ce qu'on a fait, de passer aussi du bon temps parce que c'est vrai que ce n'est pas évident. Mais je trouve que c'est important et c'est le principe de son cinéma, c'est de raconter l'horreur de ce métier.

Vos deux personnages communiquent dans le film, mais par SMS, par téléphone, jamais directement de vive voix. Comment vous avez travaillé ensemble pour construire cette relation qui n'est jamais en direct à l'écran ?

Sofia : On n'a pas travaillé ensemble pour créer justement, puisque cette relation n'est pas vraiment là, elle n'existe pas vraiment. 

Nicolas : Je pense qu'on s'est chacun raconté une histoire qui finalement, on s'est retrouvés au moment où... Enfin, ça collait. Il y avait une forme d'évidence, on savait de quoi on parlait. On s'est raconté la même chose sur le couple.

Sofia : Totalement.

Et du coup, comment s'est passé le tournage ? Il y a beaucoup de lieux qui sont évoqués à chaque fois à l'écran, avec une précision de lieu. Vous êtes allés dans tous ces endroits ? Comment ça s'est passé ? 

Sofia : On a beaucoup bougé, ouais. 

Nicolas : On a énormément bougé !

Sofia : C'était deux jours, pratiquement deux jours à chaque fois. 

Nicolas : Mais après, ce qui était assez surprenant, c'est qu'on avait l'impression qu'il y avait deux films qui se tournaient quoi. Parce que tout ce qui se passait, nous, du côté des flics, on ne voyait rien, on avait des retours un peu comme ça de l'équipe technique, ils racontaient ce qu'il avait fait. 

Sofia : Pareil. 

Nicolas : Je pense que c'est exactement la même chose et c'est pour ça que c'était une vraie surprise de découvrir le film. Parce que tout ça, finalement, se mélange, se marie très très bien et on découvrait tout un pan auquel on n'avait absolument pas accès pendant le tournage.

Vous aviez juste, peut-être, lu les scénarios de ce que faisaient les autres. 

Nicolas : Oui, on avait lu, mais entre lire et voir les images, c'est vraiment très différent quoi. Puis de voir, de découvrir les personnages incarnés, en fait ! Tu dis "Ah, c'est lui qui... Ah ouais, d'accord", c'était une belle surprise ! 

Donc vous ne l'avez finalement découvert qu'à la projection de l'équipe au résultat final ?

Nicolas : Oui, oui, oui, même si on connaissait le script, il y a la moitié des images qui nous échappait complètement.

Et justement, quand on n'a pas assisté à la moitié du tournage, est ce qu'il y a une certaine frustration ou c'est une belle surprise quand on découvre à l'image ces deux univers ? 

Sofia : Moi, pour moi, c'est toujours une belle surprise parce que du coup, on est un peu plus spectateur, c'est plus facile de regarder le film. Moi, j'ai toujours du mal à me regarder, c'est toujours compliqué, donc par exemple quand on est le rôle principal et qu'on est seul, tout le film, qu'on tient vraiment un film, c'est difficile de se regarder ! Là, quand on passe comme ça d'un endroit à un autre. Moi, tout ce que je regarde chez les voyous, moi, je suis spectatrice. Et ça, c'est quand même génial.

Idem pour vous Nicolas, sur le plaisir de la découverte de ce qui s'est passé dans le tournage auquel on n'a pas assisté.

Nicolas : Ben oui, c'est toujours plaisant de découvrir, d'être surpris, en fait. Parce qu'on ne maîtrise pas tout, et comme le disait très justement Sofia, on est spectateur, comme tout le monde. Et ça, c'est très agréable.

Sofia : C'est agréable parce que c'est facile de se regarder. 

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