Olivier Marchal : "Sur ces plateformes, le film, il est vu ! Là, Overdose va sortir dans 240 pays !"

Par Julie de Sortiraparis, Nathanaël de Sortiraparis · Publié le 2 novembre 2022 à 19h03
Overdose, le nouveau polar d'Oliver Marchal sort sur Amazon Prime Vidéo ce vendredi 4 novembre 2022. Pour l'occasion, nous avons rencontré le réalisateur qui revient sur ses choix artistiques et nous dévoile ses prochains projets, bien loin du polar noir auquel il nous a si bien habitués ! Par ici pour découvrir le contenu de cette interview.

Après Bronx, sorti sur Netflix en 2020, Overdose, le nouveau polar noir d'Olivier Marchal est attendu sur la plateforme Amazon Prime Vidéo ce vendredi 4 novembre 2022. Le réalisateur s'est confié au micro de Sortiraparis et nous dévoile ce qui l'a touché dans le livre Mortel Trafic dont Overdose est l'adaptation. Olivier Marchal nous parle aussi de ses futurs projets avec notamment l'écriture d'un western, l'adaptation d'une pièce de théâtre ou encore l'histoire d'un fan de Johnny Hallyday.

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L'interview vidéo d'Olivier Marchal :

Qu'est-ce qu'Overdose, votre nouveau film ?

Olivier Marchal : Qu'est-ce que c'est ? Ouh là là ! Eh bien, c'est un polar. Évidemment, ça ne surprendra personne. Et puis ce sont deux enquêtes, une enquête criminelle à Paris, puis une enquête sur un go fast qui part l'Espagne et qui passe par la PJ Toulouse avec ces deux services qui vont se catapulter. Les deux affaires étant liées, le double homicide à Paris et le go fast étant liés, les deux services vont se retrouver pour enquêter ensemble et évidemment avec un homme, un flic - masculin - et une flic - féminin - à Toulouse où il va y avoir deux solitudes qui vont se rencontrer et essayer de vivre une histoire d'amour compliquée et qui vont se rater, qui vont passer à côté l'un de l'autre.

Comment vous avez découvert le livre Mortel Trafic, dont c'est l'adaptation ? 

O. M. : Par un producteur qui l'avait lu, qui m'a dit "Tiens, ça serait bien pour toi" voilà. Donc c'était il y a longtemps. On devait le faire en série, à la base. Le projet n'a jamais abouti et les droits ont été abandonnés et repris par Gaumont TV par Marc Vadé, à qui je dois l'enthousiasme qu'il a suscité chez Gaumont. Après Franck Weber, Marc Vadé, Guillaume Colboc, qui sont les trois qui ont été fous du livre et qui m'ont dit Olivier, il faut y aller, donc ils m'ont remotivé. Et puis on est reparti et tout s'est fait très vite parce que tout s'est décidé très vite avec Amazon, il avait un créneau, il ne fallait pas le louper, donc ça a été... On n'a pas eu le temps de réfléchir.

Justement, on n'a pas trop l'habitude que vous adaptiez des livres. Vous écrivez souvent vos scénarios. Qu'est-ce qui vous a plu dans cette histoire de Pierre Pouchairet ?

O. M. : C'est quelque chose que je n'avais pas fait encore. On sortait des commissariats, des services de PJ en banlieue. C'était un film plus aéré et le road-movie m'a plu aussi, le go fast, bien que je n'aime pas les road-movies au cinéma, moi. Mais là, c'était bon, c'était une partie un peu... Ce n'était pas tout le film déjà, mais toute cette partie, le départ d'Espagne, la livraison, les Zodiac sur la plage en Espagne, le départ des voitures... Tout ce périple après qui est interrompu de façon dramatique. C'est ça qui m'intéressait. On connaît très peu de Paris et qu'on filme aussi la province confirme la France, Carcassonne, Lourdes, Tarbes, Toulouse, tous ces endroits, l'Espagne et tout, ça m'a plu. Puis cette histoire forte parce que l'histoire, à la fin, quand il y a la révélation de tout ça pour ça, comme le dit le flic, tout ce qui est arrivé, tout ça pour ça. Pour une histoire de donneur et de vengeance de famille qui est une histoire vraie, Pierre me l'a dit. J'ai trouvé ça incroyable quoi, donc, ça suffit. Vous savez, c'est un petit détail qui fait les grosses histoires, quoi. 

Est-ce que vous pouvez parler du casting que vous avez réuni pour ce film ?

O. M. : Ben le casting. Sofia Essaïdi, j'avais tourné avec elle donc j'avais eu la chance de l'approcher humainement et artistiquement, on est devenus très potes et donc je lui avais dit qu'un jour, on travaillait ensemble. Ça me fait vraiment plaisir de la diriger. Kool Shen Ça fait un moment que je le voulais lui, parce que j'adore sa tronche. Après Olivier Barthélémy, je le connaissais pour avoir tourné avec lui dans Truands. Simon Abkarian, c'est un pote. Après, il y a Assad Bouab, lui, c'est une idée du casting, et puis d'Amazon et de Gaumont. Donc lui, je l'avais adoré dans dix pour cent. Donc je trouvais intéressant qu'il joue un flic de la Crim. Je le trouve sensationnel. Et puis Alberto, évidemment, je l'avais découvert dans Narcos et dans Cellule 211 et donc c'était original pour moi d'avoir un casting un peu différent des gueules que j'avais d'habitude, un peu plus âgées. Là, on est dans... Moussa, Zoé, ma fille, j'oublie elle, mais bon, je l'adore, elle est super dedans ! Ils sont tous incroyables. Toute cette jeunesse, ça m'a amené aussi... Ils ont une modernité de jeu et d'influences. Moi, maintenant, j'ai 64 ans. Ma fille se fout de ma gueule, elle me dit "Papa tu as des expressions du Moyen Âge !" Mais moi, je trouve que c'est bien de se remettre en question avec tous ces gamins. Moi, j'étais un peu le papa de toute cette classe un peu turbulente.

Avec ce film, on a l'impression que vous avez passé un cap dans la réalisation, notamment avec des images hyper léchées de paysages au début notamment. Vous avez travaillé d'une manière spécifique ?

O. M. : Non ? Écoutez, non. C'est aussi l'histoire qui m'a porté ! Après, évidemment, plus on réalise, je pense... Là, on a vraiment léché l'image. On a eu la chance de tourner aussi en plein hiver, donc ça amène cette dureté dans l'image, mais en même temps, il a fait très beau. À part les deux ou trois journées en sinistres qu'on s'est pris avec les tempêtes, les bourrasques de tempête, de pluie et tout. Toutes les inondations qu'il y a eues en France, on était au milieu de tout ça ! Mais il y a l'hiver, il y a le côté poisseux de l'hiver et en même temps, on a eu la chance d'avoir du soleil et d'avoir des paysages incroyables. Mais ça, c'est l'histoire qui nous a portés. Moi, j'y tenais ! Vous voyez la ferme Camaro, par exemple ? Elle était impraticable quand on est allé la repérer, les mecs m'ont dit "Écoute Olive, on ne peut pas ! La Porsche, elle ne pourra même pas arriver, on ne peut pas passer." Il a neigé, c'était plein de boue et tout ! Je dis "Écoutez, on y va quand même", "Ouais, mais pour le matériel qu'on va faire ?" Bah, on s'est fait déposer en hélico, c'était un peu Apocalypse Now et moi, j'étais émerveillé de voir tout ça. Et en fait, ça vaut le coup parce que quand on voit le résultat, on y est resté quatre jours et ça paye à l'image. On a eu la chance d'avoir un repéreur incroyable qui est allé chercher des trucs dans des endroits totalement perdus. Après, voilà, vous poser vos caméras, vous savez, la géographie fait le reste, c'est tout. 

Ici, il est encore, question de grand banditisme. Est ce qu'un jour, on pourra voir un film d'Olivier Marchal qui ne soit pas situé dans le grand banditisme ?

O. M. : Mais moi, j'en rêve. Mais le problème, c'est que c'est les producteurs qui me ramènent à ça, c'est eux qui veulent. Moi, j'avais un projet sur 14-18 qui est un film que je porte depuis sept ans maintenant et qui ne voit toujours pas le jour et j'en suis désolé. Là, je suis en train, à mes heures perdues, j'écris un western. Et puis je prépare l'adaptation d'une pièce de Dan Fante qui est une histoire de famille. C'est un règlement de comptes en famille, un week-end. Ça, c'est un projet que j'ai, j'espère le pouvoir le faire. Et j'ai un autre projet sur un fan de Johnny Hallyday : l'histoire d'un fan qui chante dans les comités d'entreprise et tout qui a perdu sa vie à cause de ça. Et c'est une histoire bouleversante. C'est un copain à moi qui l'a écrit et on est dessus pour l'instant donc vous voyez, c'est des projets... Là, je vais faire une série policière encore, mais après, j'ai ces projets, je croise les doigts et j'espère qu'ils vont voir le jour. 

Bronx terminait sur Les Immortels d'Alain Bashung. Là, c'est C'est malin, d'Axel Bauer. C'est vous qui choisissez à chaque fois une chanson forte pour conclure vos films et que ça reste dans la tête ?

O. M. : Ouais, ouais, mais là, oui, parce que la fin s'y prêtait quoi, sur les deux films. Et puis, effectivement, comme vous dites, j'aime bien que les spectateurs restent cloués dans leur fauteuil et puis qu'ils partent avec cette chanson en tête et je remercie d'ailleurs les héritiers de Bashung et Axel, qui lui est toujours en vie heureusement, de m'avoir fait confiance et d'avoir donné leur accord sans avoir vu le film. 

Après Bronx, vous sortez Overdose, encore une fois sur une plateforme. Qu'est-ce que les plateformes vous offrent que les salles de cinéma ne vous offraient pas ? 

O. M. : La possibilité de faire notre métier déjà, parce que bon au cinéma maintenant... Overdose, ça aurait jamais été produit avec un budget conséquent. C'est vrai que l'argent est dans le film, c'est aussi parce qu'il y a eu un budget assez important. Et puis surtout, la visibilité, c'est que sur ces plateformes, le film, il est vu ! Là, il va sortir dans 240 pays, donc c'est quand même assez unique. Et donc c'est une fierté quand même. Après, sans se prendre pour le Dieu du cinéma, loin de là. Moi, je suis tout le temps dans le doute. C'est un confort de tournage quand même, même si tout est fait dans la précipitation et dans l'urgence, parce qu'ils ont des créneaux parfois à respecter. Après, on a quand même un confort pour les costumes, pour les acteurs, les voitures, tout. On a de l'argent quoi pour faire un beau film, pour essayer de faire un beau film.

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