The Killer (2024) est un remake audacieux du film culte de John Woo, réalisé lui-même par le maître hongkongais du genre. Dans cette nouvelle version, la distribution est marquée par la présence d’Omar Sy, qui incarne un policier obstiné dans sa poursuite d'une tueuse à gages, interprétée avec intensité par Nathalie Emmanuel. Le film se situe dans un Paris stylisé, offrant de superbes panoramas de la ville, tout en mettant en scène une relation complexe entre les deux protagonistes, sans aucune touche romantique, un choix judicieux qui correspond à la sensibilité contemporaine.
The Killer est diffusé sur Canal+ le 11 juin 2025 à 21h09.
Synopsis : Lors de l'exécution de son dernier contrat, un tueur à gage provoque la cécité d'une jeune chanteuse. Pour trouver l'argent nécessaire à l'opération de la jeune femme, il accepte un nouveau contrat.
Il faut reconnaître que ce film, tout en cherchant à s'inscrire dans l'héritage de l'original, choisit une approche différente. La décision de placer une tueuse à gages féminine au centre du récit est un choix rafraîchissant, donnant à l’intrigue une touche d’actualité et permettant de développer une dynamique émotionnelle autour de la figure de la sœur perdue. L'une des réussites du film réside dans cette subtilité narrative, qui évite le piège d’une romance forcée et se concentre plutôt sur la fragilité et l'humanité de ses personnages.
Omar Sy se démarque dans ce rôle d’inspecteur, offrant une performance physiquement intense qui ancre l’action dans une réalité brutale. Bien que son personnage manque peut-être de profondeur psychologique par moments, il parvient à donner un souffle authentique aux scènes les plus dynamiques. Le film brille particulièrement dans ses scènes d’action, qui, bien que plus classiques que celles du film de 1989, restent spectaculaires et bien orchestrées. John Woo, célèbre pour ses gunfights chorégraphiés, propose ici des séquences de fusillades propres et techniquement solides, même si elles n’atteignent pas le niveau de virtuosité visuelle de l’original.
Cependant, là où le film peine, c’est dans sa capacité à se distinguer en tant qu’œuvre à part entière. Les comparaisons avec l’original sont inévitables, et pour les spectateurs ayant un attachement au The Killer de 1989, ce remake peut sembler manquer de la même puissance symbolique. L'absence de la tension romantique et émotionnelle qui caractérisait le premier film en fait une œuvre plus froide et détachée, malgré quelques éclats d’humanité. Les relations entre les personnages principaux, bien qu’efficacement interprétées, ne parviennent pas à dégager une véritable alchimie qui pourrait élever le film à un niveau supérieur.
Paradoxalement, en 2024, on apprécie d'autant plus qu’il n’y ait aucune romance, même sous forme de sous-texte LGBT, entre les personnages principaux. Ce choix renforce la relation plus profonde et fraternelle entre la tueuse à gages et la jeune chanteuse innocente qu’elle tente de protéger, car cette dernière lui rappelle sa propre sœur, tragiquement disparue. Dans un paysage cinématographique où les réalisateurs semblent souvent vouloir insérer des éléments de sexualité ou de romance là où ce n'est pas nécessaire, il est rafraîchissant de voir un film qui se concentre sur des liens émotionnels sincères sans recourir à ces artifices. Cela reflète une volonté de revenir à l’essentiel : une intrigue centrée sur la dynamique humaine, sans forcer une dimension romantique que le public n’attend pas forcément. Cette sobriété narrative est d'autant plus appréciable qu'elle permet au spectateur de se concentrer sur les enjeux personnels des personnages, rendant l'histoire plus touchante et authentique.
Sur le plan visuel, Paris est magnifiquement mise en scène. Le film utilise ses lieux emblématiques pour ajouter un cachet visuel fort, comme un hommage à la ville lumière. Des séquences dans des sites iconiques offrent un cadre sublime aux poursuites et fusillades, renforçant cette atmosphère urbaine à la fois familière et cinématographique. Mais malgré cette toile de fond somptueuse, on peut regretter un manque d’audace dans la mise en scène. John Woo, qui autrefois définissait le genre, semble ici se contenter de l'efficacité sans retrouver l'inventivité qui faisait sa signature.
The Killer version 2024 est un film d’action solide qui s'inscrit bien dans le paysage cinématographique actuel, mais il peine à rivaliser avec l’impact de son prédécesseur. Les amateurs de blockbusters apprécieront ses séquences haletantes et son rythme soutenu, tandis que les puristes pourraient regretter le manque de profondeur et d'originalité. Omar Sy et Nathalie Emmanuel livrent des performances fortes qui, sans transcender l’œuvre, la portent vers une conclusion satisfaisante. Quant à la touche moderne d’une tueuse à gages féminine et de l’absence de romance, elle confère au film une certaine fraîcheur qui, pour certains, le rendra plus attractif que son modèle.
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