Le duo formé par Danny Boyle et Alex Garland revient avec 28 ans plus tard, le troisième volet de la saga commencée en 2002 avec 28 jours plus tard. Ce nouvel opus plonge à nouveau dans un monde post-apocalyptique ravagé par une épidémie, où les humains infectés deviennent des enragés. Aaron Taylor-Johnson, Jodie Comer et Ralph Fiennes incarnent les protagonistes d’une histoire focalisée sur un jeune garçon cherchant à sauver sa mère dans un monde désespéré.
Cette bande-annonce met en avant l’atmosphère sombre et tendue de ce nouvel épisode, renouant avec l’esprit du film original tout en introduisant une nouvelle génération de personnages.
28 ans plus tard sera disponible en VOD à l’achat dès le 16 octobre 2025, puis en location numérique à partir du 22 octobre 2025.
Synopsis : La Grande-Bretagne vit depuis 28 ans sous le joug d'une terrible épidémie qui infecte les personnes et en fait des humains enragés. Quelques groupes de non infectées subsistent. L'histoire se concentre sur un jeune garçon qui cherche un médecin pour aider sa mère mourante. Que deviendra l'humanité ?
Sur une île coupée du monde, reliée au continent par une simple route accessible à marée basse, vit une communauté de rescapés enfermée dans un confinement total depuis 28 ans. Spike, 12 ans, accompagne son père (Aaron Taylor-Johnson) pour sa première sortie, un rite de passage viril destiné à affronter les zombies. Mais en chemin, le garçon découvre de la fumée à l’horizon et apprend l’existence d’un médecin survivant.
Quand sa mère (Jodie Comer) tombe gravement malade, Spike décide seul de l’emmener à la rencontre de ce mystérieux docteur, incarné par Ralph Fiennes, dans une odyssée de plusieurs jours marquée par la peur, la solitude, et des rencontres énigmatiques. L’enfant devient alors le véritable cœur émotionnel du récit, guidé par la nécessité de croire en quelque chose au milieu de l’effondrement.
La narration est ponctuée d’images symboliques, de scènes brèves et désordonnées, parfois déroutantes : visions historiques, plans stylisés, fragments de cauchemars. Mais c’est une rencontre avec un soldat suédois qui révèle la réalité du monde extérieur : la Grande-Bretagne est restée figée, en quarantaine, pendant que le reste du monde a continué à évoluer. Téléphones, chirurgie esthétique, liberté de mouvement… Autant de choses que Spike découvre avec naïveté. « J’ai une amie qui a les lèvres pareilles quand elle mange des fruits de mer », lâche-t-il innocemment devant une photo de femme botoxée.
Ce décalage culturel criant souligne la thèse du film : le vrai virus n’est peut-être pas biologique, mais sociétal, idéologique, nourri par la peur, le repli, l’oubli. Une réflexion contemporaine sur la fracture entre les sociétés en crise et celles qui continuent à avancer, coûte que coûte.
Avec l’aide du chef opérateur Anthony Dod Mantle, Danny Boyle livre un film d’une beauté formelle incontestable : paysages apocalyptiques, cadrages immersifs, lumière froide et contrastée, tout concourt à créer une ambiance étrange, suspendue. La bande-son signée Young Fathers est un coup de maître : mélange de textures organiques, de percussions primitives et de fragments vocaux étouffés, elle donne au film une identité sonore inquiétante et viscérale.
Le film repose sur des interprétations puissantes. Alfie Williams, révélation du film, incarne Spike avec une intensité rare : mutique, fragile, mais déterminé. Jodie Comer, en mère malade, émeut par sa retenue, tandis que Aaron Taylor-Johnson, tout juste désigné « homme le plus beau du monde de 2025 » par la science, impose une figure paternelle dure et abîmée. Il fait voler en éclats les codes de la masculinité, incarnant un homme à la fois protecteur, dépassé et ébranlé.
Mais c’est Ralph Fiennes qui crève l’écran en médecin énigmatique : froid, ambigu, quasi messianique, il incarne la perte de repères moraux dans un monde où la survie devient un exercice d’interprétation.
Ce nouvel opus séduira avant tout les amateurs de cinéma d’auteur et de récits post-apocalyptiques contemplatifs, plus que les fans d’horreur classique. Si vous cherchez un film gore et angoissant, ce ne sera pas le bon choix : 28 ans plus tard ne fait ni peur, ni sursauter. Il s’adresse à un public curieux de formes narratives non conventionnelles, d’expérimentations visuelles, et d’allégories politiques. Les spectateurs attachés à l’univers initial de la saga risquent en revanche de rester frustrés par l’absence de réponses concrètes, de continuité ou d’évolution claire du lore.
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