Un économiste dissèque le cas parisien

Par · Publié le 29 janvier 2009 à 0h
Ce jeudi, la version web du mensuel "So Foot" a mis en ligne un entretien avec Michel Desbordes, expert en marketing et en management du sport. Entre autres réjouissances économiques, ce spécialiste a disserté sur les turbulences administratives qui secouaient le navire parisien ces derniers temps…
Enseignant à l’université Paris Sud XI et à l'école de commerce ISC-Paris, Desbordes a fait de la gestion du PSG "un cas intéresant".



D'après lui, lorsqu’en avril 2006 Colony Capital a racheté le club à Canal +, les motivations de cette firme multinationale étaient aisément décryptables :  "Colony Capital, c’est des gens qui investissent dans l’immobilier. Des gens qui vont vouloir retrouver leur mise. Ils sont venus au PSG pour le stade ; les joueurs et les résultats sportifs, ils s'en foutent" (sic).



En économiste, il reconnaît du reste que "le Parc des Princes, c’est un actif intéressant. Même s'il appartient à la ville de Paris, les négociations peuvent se faire pour entamer un système de concession. Imaginez le Parc rénové avec un centre commercial en dessous, c’est une mine d’or", lâche -t-il.



Quant au conflit d’intérêt entre Sébastien Bazin (président de Colony Capital Europe) et Charles Villeneuve (président du PSG... jusqu'au 3 février prochain), il estime que "la reprise en main" du premier nommé expose les soucis de rentabilité de Colony. A ce titre, l'éventuelle montée en grade de Bazin serait loin d'être néfaste : "Je pense malgré tout que le modèle du Président-actionnaire est un modèle sain pour un management judicieux d’un club de foot". Avant de recourir à un exemple aussi connu que controversé dans la sphère du football : le fonctionnement du président lyonnais Jean-Michel Aulas, à la tête de l'OL deuis 1987. "Ce qui explique que Lyon fonctionne, c’est qu’Aulas investit son propre argent", devise-t-il enfin.



L'embrouillamini parisien explore des champs d"interrogation qui, en majeure partie, réfèrent à des domaines extra sportifs. D'où la nécessaire intervention d'observateurs tels Michel Desbordes. Est-ce à dire qu'il s'agisse d'un futur cas d’école… de commerce ?




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