Roche - "le guen était paranoïaque"

Par · Publié le 29 juin 2009 à 0h
Critiqué par Paul Le Guen puis Jérôme Rothen il y a quelques semaines, le responsable du recrutement du PSG, Alain Roche, a répondu aux attaques qu'il a subies et est revenu sur plusieurs transferts effectués lors de la dernière année et demi. Ses propos ont été recueillis par "Le Parisien".
"J'ai été surpris et blessé par la violence des propos de Le Guen"



Roche a d'abord réagi aux propos tenus par Paul Le Guen à la fin du mois de mai (Cliquez ici) : "J’ai été surpris par la violence des propos et extrêmement blessé. Qu’on vienne répéter à mes trois enfants que leur père est médiocre et incompétent, ça fait très mal. Me faire siffler au jubilé Pauleta, ça touche aussi. Il me fait passer pour quelqu’un de machiavélique, ce que je ne suis absolument pas. Je ne comprends pas ce règlement de comptes public, je ne m’attendais pas à ça de sa part. J’aurais préféré qu’il me dise les choses en face et qu’il me dise ce qu’il me reproche. Je mets ça sur le compte de la paranoïa et de son entourage très néfaste."



Le responsable du recrutement du PSG assure ne pas avoir appuyé le départ du Breton : "On m’a demandé mon avis sur lui, point. Je n’ai pas « milité » pour qu’il parte. Ce n’est pas mon avis qui a influencé Sébastien Bazin. Personne ne peut l’influencer. Depuis deux ans, les médias disent que j’ai un rôle mineur dans ce club. Et du jour au lendemain, parce que le président choisit Antoine Kombouaré avec qui je suis ami, je deviens le personnage le plus influent du club, un comploteur. C’est incroyable !"



"Avec Le Guen, on ne formait pas une équipe"



L'ancien défenseur central admet tout de même que ses relations avec Le Guen n'étaient pas "chaleureuses" : "Tout le monde le sait. On ne formait pas une équipe. Paul fait confiance à très peu de monde. Il se protège, c’est normal, le métier d’entraîneur est très dur. Mais avec la pression, il était devenu paranoïaque. Cela dit, nos mauvaises relations n’ont jamais eu d’influences néfastes sur le club. J’ai une conscience professionnelle et Paul aussi. Chacun a mis son ego de côté dans l’intérêt du PSG."



Désigné par "PLG" - qui avait indiqué dans son interview ne pas avoir souhaité la venue de Kezman - comme étant à l'origine de l'arrivée du Serbe, Roche rétorque : "On a travaillé longtemps sur Briand qu’on n’a pas pu faire venir. Il a fallu trouver une solution. Le nom de Kezman est revenu. Je suis allé à Istanbul mi-juillet 2008 mais Paul ne le voulait pas. Après le premier match de la saison à Monaco (défaite 1-0), il dit à Charles Villeneuve (NDLR : alors président du PSG) : « Il faut prendre Kezman. » Paul est devenu amnésique, mais cette phrase, je l’ai entendue. Comme sur tous les dossiers recrutement, la décision a été validée par le président, l’entraîneur et moi."



"On a pris Everton et Souza car on était en panique totale !"



Concernant la venue d'Everton et Souza début 2008, Roche admet que la situation était délicate : "On fait ce coup car on est en panique totale ! Gouffran doit venir et change d’avis au dernier moment, Gallardo est parti, l’effectif est limite. Souza, tout le monde le voulait, Paul avait donné son accord. Ce ne sont pas des mauvais joueurs, mais il ne fallait pas les prendre en plein hiver, alors que l’équipe ne fonctionnait pas."



Également critiqué par Jérôme Rothen, qui a accusé Roche de l'avoir "fracassé", l'ancien joueur se défend : "Je ne suis pas venu plus de cinq fois au Parc cette saison. J’ai donné une fois un avis négatif sur Jérôme à Yves Colleu (adjoint de Le Guen) et Paul dans le vestiaire après un match. J’ai le droit quand même ! Je ne l’ai pas « fracassé ». J’ai été joueur, je les respecte. Je me suis expliqué avec lui, je lui ai dit ce que je pensais. (...) Contrairement à ce qu’il raconte dans les journaux, on n’a jamais eu l’intention de s’en séparer. Maintenant, il veut partir. Si les propositions sont intéressantes pour le club et pour lui, on réfléchira."



"Si je suis toujours là, c’est peut-être parce que j’ai quelques compétences"



Qualifié d'"incompétent" par Le Guen, décrit comme quelqu'un "qui passe entre les gouttes depuis six ans alors qu'il est loin de n'avoir fait que du bon boulot" par Rothen, Alain Roche répond : "Demandez les avis de Vahid Halilhodzic, Guy Lacombe, Laurent Fournier ! Demandez à Francis Graille ou à Alain Cayzac ! Vous verrez… Sébastien Bazin ne fait pas de sentiments. Dans sa boîte ou au PSG, c’est une gestion d’entreprise. Si je suis toujours là, c’est peut-être parce que j’ai quelques compétences."



Alors qu'une rumeur indiquait que l'actuel responsable du recrutement du PSG deviendrait directeur sportif du club, l'ancien défenseur n'a pas changé de poste : "Sébastien Bazin m’a dit que ça (les propos de Le Guen) n’aurait aucune incidence. Mais il ne m’a jamais dit que je serai directeur sportif. Moi, je lui ai juste proposé une organisation sportive pour développer certains secteurs comme le recrutement. Je pense que ça peut être positif pour le club."




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Mots-clés : club, roche
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