Kombouaré - "ne pas revivre la même saison"

Par · Publié le 22 mars 2010 à 0h
Paris se déplace demain pour affronter Auxerre à l'Abbé Deschamps en quarts de finale de Coupe de France. Un match capital comme nous l'annonce Kombouaré dans Le Parisien.
A nice, Paris a refait connaissance avec ses limites. Même si le match contre Sochaux avait laissé penser que le renouveau était enfin arrivé avec le printemps, les problèmes de fébrilité défensive et d'inefficacité en attaque perdurent. Et en perdant à Nice, le PSG rend son match à Auxerre encore plus important : "Pour sauver notre saison, il faut faire le meilleur parcours possible en coupe. Si on se qualifie, on ne sera qu’à quatre-vingt-dix minutes du Stade de France""

Malheureusement, ce déplacement ne s'effectuera pas dans les meilleurs conditions pour les Parisiens, le match intervenant juste après une défaite :"Perdre à Nice n’est pas la meilleure façon de préparer Auxerre. Mais on n’a pas le temps de gamberger. En termes de jeu et d’état d’esprit, mes joueurs ont toujours été là. Malheureusement, la réussite nous fuit. On est déficients mentalement. On a rarement saisi les opportunités de gagner. Par ailleurs, Paris connaîtra son second match d'affilée à huis clos. Mais cela ne semble pas constituer un avantage aux yeux du Kanak :" L’expérience de Nice ne nous sera pas forcément utile. Pour moi, un match de foot, c’est avec des supporteurs, une ambiance. C’est un spectacle. Je n’aime pas jouer dans des stades vides, ce n’est pas comme ça que je conçois le football."

Au delà du match à venir, l'entraîneur parisien revient sur sa gestion des hommes, fortement critiquée en ce moment, tant sur le plan psychologique que sur celui du coaching. Kombouaré se défend, notamment à propos de ces colères jugées parfois contre-productives car trop fréquentes : "Moi, je protège mes joueurs, je les aide. Mais, dans le management, il faut aussi leur rentrer dedans. Quand ils ne sont pas bons, le minimum, c’est de leur dire. Quand votre enfant fait quelque chose de mal, vous lui dites ! (...) Le management ne se commande pas. Il faut trouver les bons mots pour qu’ils aient une portée sur les joueurs. Ce qui m’embête, c’est qu’ils ne soient pas capables de tuer les matchs."

Le Kanak poursuit en expliquant que les résultats ne sont pas dépendants que de lui, le PSG bénéficiant d'un effectif trop restreint pour espérer mieux : "On a un effectif limité, mais de très grande qualité. Il ne faut pas avoir de blessés. Hoarau six mois, Camara quatre mois, Erding et Coupet trois mois… Aujourd’hui, vous pouvez aligner le duo Hoarau-Erding, mais ça ne fonctionne pas… Ce n’est que leur septième match ensemble ! Ça ne va pas marcher en claquant des doigts.

Pour remédier à ce problème, l'actionnaire devra faire un effort : "Ce qui est sûr, c’est que je ne veux pas revivre la même saison. Sébastien Bazin et Robin Leproux le savent. On espère très fort avoir plus de moyens pour recruter."
Si Paris a les moyens de recruter, Kombouaré espère bien compter sur des joueurs de grande qualité. En effet, il sait que son club est toujours attractif pour un footballeur professionnel : "Malgré les résultats et les voyous qui donnent une sale image de notre club, le PSG fait encore rêver. Beaucoup de joueurs voudraient participer au renouveau du club. Ils savent que le Parc des Princes est une enceinte fantastique."

Enfin, il fait le point sur sa situation personnelle et son avenir, qu'il voit au Paris Saint-Germain : "Je me bats tous les jours pour redonner une bonne image à ce club. Aujourd’hui, on parle mal du PSG, on est décriés. Ça me fait mal. Avec les joueurs et le staff, on veut redonner de l’espoir et de la joie aux gens qui aiment ce club. Deux morts en quatre ans, c’est dramatique ! J’ai la rage quand je parle de ça parce que ce n’est pas normal. On en a tous ras le bol de voir des stades en état de siège. La violence doit cesser. Il n’est pas normal que des supporteurs menacent les joueurs. Les gens qui font ça ne sont pas des supporteurs, ce sont des voyous. Et les voyous, il faut les dégager du stade."


Les résultats sportifs ne sont pas au rendez-vous, les tribunes sont vides et les conflits s'accumulent mais une chose est certaine : la motivation du coach parisien est intacte. Il n'est d'ailleurs pas question d'abandonner le navire en cours de route et il compte bien participer lui aussi au renouveau du club. Alors, lorsqu'on lui demande s'il a pensé démissionner, la réponse fuse : "Jamais ! Ce sont les faibles qui font ça, les mecs qui ont peur… ."


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Mots-clés : club, kombouaré
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