Le saviez-vous ? - l'origine d'un match de légende

Par · Publié le 8 septembre 2010 à 0h
Après une saison 1996/1997 qui a vu l’équipe du PSG terminer à la deuxième place du championnat, loin des champions monégasques (79 points contre 67 pour Paris), les Parisiens s’apprêtent à affronter sereinement leur adversaire du tour préliminaire de la Champion’s League, le club roumain du Steaua Bucarest. En effet, ce club n’est plus que l’ombre de lui-même et ne fait plus partie des ténors du football européen depuis presque 10 ans (vainqueur de la ligue des champions en 1986 et finaliste en 1989).
Un statut d'européen confirmé

Le PSG s’est construit une solide réputation grâce à sa victoire en coupe des coupes contre le Rapid de Vienne en 1996 (1-0 but de Bruno N’Gotty) et sa récente finale lors de cette même compétition en 1997 perdue contre le grand FC Barcelone 1 but à 0 sur un penalty du Brésilien Ronaldo. Sans compter qu’il se retrouve chaque année au moins en demi-finale de coupe d’Europe depuis 1994. C’est donc en grand favori que le club de la capitale se présente au stade Ghencea, petit volcan de 28 000 places où bouillonnent les plus chauds supporters roumains.

Une grossière erreur lourde de conséquences

Les parisiens encore en rodage se feront surprendre malgré tout à l’extérieur 3 buts à 2 mais ce score n'a rien d’insurmontable en prévision du match retour dans un Parc des Princes difficile à conquérir à l’époque. Mais c’est là qu’intervient une chose rarissime à ce niveau. En effet, le Paris Saint Germain a fait jouer Laurent Fournier au match aller alors que ce dernier était suspendu. Les dirigeants de Bucarest ayant immédiatement porté réclamation à l’UEFA, ces derniers donnèrent évidemment raison au club roumain. La sanction est lourde...victoire sur tapis vert par 3 buts à 0 !

En résulte une grosse agitation au sein du club présidé par Michel Denisot car le club venait de faire de gros efforts au niveau du recrutement (Marco Simone arrivant du milan AC, Gava et Maurice de Lyon…) et une qualification pour la plus lucrative des compétitions européenne s’avérait vitale.

En avant pour l’exploit !

Après une remobilisation de l'équipe par leur président et leur directeur sportif, Claude Le Roy, les joueurs ainsi que le tandem d’entraineur Bats/Ricardo semblent remontés à bloc pour surmonter ce gros handicap.

En cette soirée du 27 août 2007, les 43000 spectateurs du parc sont en transe, excités comme rarement. En effet, toute la semaine, ils ont essuyé les quolibets de la presse française et de tous les supporters des clubs rivaux qui ne se sont pas privés pour se moquer du manque de professionnalisme du club francilien dans cette affaire.

Les joueurs montrent dès leur entrée sur la pelouse des signes de solidarité évidents, le match promettait d’être chaud. Et les promesses furent très vite suivies d’actes. Dès la deuxième minute, après une faute commise sur Florian Maurice dans la surface de réparation, Rai transforme le pénalty sans trembler. Le parc gronde.

Vingt-troisième minute, à la suite d’un corner impeccablement frappé par Leonardo, Rai coupe la trajectoire au premier poteau et double la mise.

Trente et unième minute, Marco Simone, recrue star de l’intersaison, récupère le ballon dans la surface, pivote et frappe du gauche, et de trois ! Les adversaires semblent perdus et ne savent pas comment arrêter la déferlante rouge et bleue.

Quarante et unième minute de jeu, la plus belle action du match. Relance de le Guen le long de la touche, talonnade de Simone pour Léonardo qui ouvre superbement vers Florian Maurice, ce dernier trompe le gardien Roumain. Quatre buts à zéro à la mi-temps. Le béton du stade de la porte d’Auteuil tremble de toute part.Cependant, même si le match est à sens unique, un seul but du Steaua et la qualification est à nouveau remise en cause.

Alors que reprend la seconde période, le PSG monopolise le ballon.
Cinquante-sixième minute de jeu, le grand capitaine Rai va inscrire son troisième but de la soirée d’un nouveau coup de tête dont il a le secret sur un second service de Leonardo.

La messe est dite, le parc est définitivement libéré. Les joueurs parisiens gèrent la fin de match avec beaucoup d’expérience et de maitrise. Le coup de sifflet final retentit, Paris vient de remporter un de ses plus beau succès par le score de 5 buts à rien.

Le coach de Bucarest, Mihai Stoichita avouera alors qu’il sentait dès le début du match une atmosphère particulière et qu’il allait se passer quelque chose. Quant à Marco Simone, il jura qu’il n’avait jamais vu un tel scénario en dix ans d’ancienneté chez les Rossoneri. Leonardo qui rejoindra le Milan AC peu de temps après ce match ne sera pas resté longtemps (un peu plus d’une année) mais il aura marqué le club par sa classe sur et en dehors du terrain.

Un fax égaré à l'origine d'un match de légende !

La légende dit que le fax avisant de la suspension de Laurent Fournier pour le match aller était bien parvenu à la direction du club mais la feuille volante se serait engouffrée sous une armoire sans que personne n’ait eu le temps de la lire. Sûrement un signe du destin qui voulait offrir un match inoubliable aux supporters du PSG…

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