Alonzo - "avec heinze, ça ne l'a jamais fait"

Par · Publié le 7 octobre 2010 à 0h
L'ancien gardien du but du Paris Saint-Germain, Jérôme Alonzo, a accorde une interview au site footineo. Le PSG l'a bien évidemment marqué et il n'occulte rien de son passage.
Paris, une ville foot

"Sans faire de léche botte, c'est vraiment une ville de foot. Paris a juste été nourri au caviar avec Weah, Ginola, Lama et Raï. Et depuis, on lui file du pâté donc forcément les supporters sont moins heureux."

L'entraîneur qui l'a le plus marqué

"Il y en a deux. Luis Fernandez, car c'est lui qui m'a fait venir et l'aventure n'aurait jamais commencé sans Luis. Et puis évidemment Vahid Halilhodzic car lui, c'est un fou ! J'avais un rapport particulier avec lui, j'étais un des rares qu'il aimait bien. On avait presqu'un rapport père-fils. Et en plus, j'ai eu le privilège de savoir comment il était sous sa carapace et c'est vraiment un mec bien. En fait, c'est un gentil qui joue très bien le rôle de méchant. Et force est de constater que ça a bien marché lors de la première saison car on termine à trois points du champion, Lyon, et on fait la meilleure saison du club depuis presque 15 ans."

Les joueurs qui l'ont le plus marqué

"Sonny Anderson, Juninho, qui ne m'a jamais mis un coup franc. On avait une technique avec Pauleta où il se mettait au dernier moment sur la ligne pour dévier son tir et ça avait marché. Il y a Didier Drogba, super joueur et gentleman. Et à Paris, bien sûr Ronaldinho, et puis Pedro Pauleta, un gentleman aussi, un capitaine exemplaire, un anti Jérôme Rothen. Car lui c'est une vraie tête à claques et il en joue à l'extrême. Et aujourd'hui, pour moi, c'est une grosse erreur que fait le PSG de s'en passer. Car quitte à le payer, autant le faire jouer. Et puis un jour ou l'autre le club peut en avoir besoin. Ce qui était marrant, c'est qu'en jouant avec Pauleta et Rothen, il y avait le joueur le plus aimé de la L1 et celui qui était le plus détesté."

"Je serai entraîneur du PSG"

Le joueur avec lequel il ne s'est jamais entendu

"Ca va surprendre beaucoup de monde car c'est un joueur avec qui j'ai réalisé la plus belle saison de ma vie. Même si ça va un peu mieux maintenant, c'est Gabi Heinze. Humainement, ça ne l'a jamais fait. Je pense qu'il vivait mal mon leadership au niveau du public même si on était les deux chouchous du Parc à ce moment-là. Je me rappelle d'ailleurs d'un match où j'avais arrêté des tirs au but et où il m'avait lancé de manière ironique "ah t'es content, ça va être toi le héros ce soir". Et à partir de ce moment, il y a eu une cassure. Mais ça ne nous a pas empêché de sortir les plus gros matches ensemble et même si on ne s'aimait pas des masses, on a failli être champion de France et ça, ça n'a pas de prix."

Le plan Leproux

"C'était nécessaire. Je le cautionne car un homme est mort et on ne peut pas le laisser passer. Mais il y a un chemin entre ce que l'on vit là et ce qu'on vivait avant. Des extrémistes il y en a partout et au Parc il y en avait mais ils ont fait l'histoire du Club à un moment car ils ont le cœur rouge et bleu tout simplement. Mais je ne cautionne pas cet extrémisme. Les cris nazis au Parc ça me faisait vomir. Après, j'approuve ce que Leproux fait car je veux aller au Parc avec mes enfants sans risque de débordements. Mais d'un autre côté, si un jour je devais être entraîneur du PSG, et je le serai, j'ai envie de voir la folie dans les tribunes. Il faut donc trouver l'équilibre entre les deux."

Ses rapports avec la presse

"Tu ne peux pas empêcher un mec de te "fracasser" quand t'as été mauvais. Par contre, se faire critiquer quand tu as été bon, je ne pouvais pas l'accepter. Parce-que derrière, il y a l'humain. Et ça m'est arrivé qu'un journaliste qui ne m'aimait pas me donne systématiquement des mauvaises appréciations. A l'inverse, il y a un joueur du PSG qui était pote avec un journaliste et quoiqu'il arrive, il avait 7/10 ! Quand on est joueur, les médias il ne faut pas être contre, ni avec. Ca fait juste partie du boulot. Si tu joues à Lyon, à Marseille, à Sainté ou à Paris, il faut que tu acceptes de te faire casser en deux de temps en temps. Sinon, tu vas jouer à Guingamp. Mais sinon c'était un calvaire les dimanches de crise en plein mois de novembre où t'as envie de "castagner" ta femme tellement t'étais énervé (rires). Mais vraiment ça te pourrit la vie."

Les supporters

"Le premier maillot que j'ai eu quand j'étais bébé, c'était le maillot du PSG (son père était entraîneur du club dans les années 70). Et je suis heureux car ensuite j'ai porté ce maillot pendant 7 ans (2001-2008). Malgré la fin de carrière difficile à Nantes, tout ce qui compte, c'est que quand je me balade au Parc, les supporters me disent merci. La plus grosse prime, c'est ça pour moi."



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Mots-clés : alonzo, anciens
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