Anna Mouglalis se révolte à la Maison de la Poésie

Par · Publié le 19 mai 2016 à 23h52
La Maison de la Poésie accueille la comédienne Anna Mouglalis le mercredi 8 juin 2016 à 20 heures, pour une série de lectures autour du thème de la révolte. Alors que Nuit Debout continue son action et que les manifestations se durcissent, un petit rappel littéraire de ce qu'est l'essence de la révolte semble particulièrement approprié.

Elle est si belle que nous pourrions la regarder pendant des heures : il y a dans son visage une force, une audace qui lui est propre et correspond parfaitement au thème qu'elle a choisi d'aborder sur la scène de la Maison de la Poésie, la révolte. Pendant un peu plus d'une heure, Anna Mouglalis dit et répète : "Je me révolte, donc je suis", et cela en empruntant les mots d'Antonin Artaud, de Fernando Pessoa, d'Albert Camus...

Elle explique : "Entre plans d’austérité et états d’urgence, à l’heure où l’on érige à nouveau de partout des fils barbelés, des murs de honte et des camps, des jungles au cœur des démocraties, la lecture des penseurs, des poètes est plus que jamais précieuse. Elle n’est pas une consolation mais bien plutôt un rempart contre la langue de propagande, un endroit où la liberté s’exprime et s’éprouve."

Anna Mouglalis est tout à fait dans le vrai : la première révolution se situe dans la langue, dans l'emploi des mots, qui font exister les choses. Plus les mots sont bien choisis, plus ils sont clairs et éloquents, mieux sera fondée la révolte.

Aussi, elle s'étonne de certains succès actuels, nettement moins valables que les écrits de Georges Bernanos ou Pier Paolo Pasolini : "Alors que les fanatismes viennent se loger pile à l’endroit de l’imagination et du souffle, quand les livres de cuisine deviennent les nouvelles bibles et l’espoir des éditeurs, comme si l’extase était à portée de recette, offerte dans l’assiette : le réel reste multiple. Haro sur le matérialisme et son voile de tristesse tout juste bon pour l’armure des peureux. Contre la déliquescence et l’accablement, la désespérance et la paralysie, les chants de Ritzos, Tsvetaeva, Augieras, Pizarnik, Bernanos, Pasolini, Camus, Pessoa, Adonis et Artaud réveillent le feu, le rêve et le désir, accablés par les fictions sociales que nous avons faites lois."

On ira l'écouter et l'applaudir ! 

Informations pratiques : 

Anna Mouglalis
À la Maison de la Poésie
Le mercredi 8 juin 2016 à 20h
Tarifs : 10 (plein), 5 (adhérent) 

Informations pratiques

Dates et Horaires
Le 8 juin 2016
À 20h

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    Lieu

    157 Rue Saint-Martin
    75003 Paris 3

    Infos d’accessibilité

    Tarifs
    tarif adhérent : 5€
    tarif plein : 10€

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