Super Héros, le nouveau spectacle de Frédérick Sigrist au Funambule Montmartre, notre critique

Frédérick Sigrist est à l'affiche du théâtre Le Funambule Montmartre, avec son nouveau one-man-show intitulé Super Héros, tous les lundis et mercredis à 19h ou 21h en alternance, jusqu'au 27 avril 2022.

On a d'abord connu Frédérick Sigrist avec des chroniques, sur France Inter, est des spectacles très politiques, comme Frédérick Sigrist refait l'actu ou encore Tout le monde croit que je suis un mec bien. Mais, depuis 2017, la radio publique lui a confié les rênes d'une émission consacrée à la pop culture, Blockbusters, en plus de ses chroniques dans la matinale de la station.

Aussi, pour son nouveau seul en scène, Super Héros, Frédérick Sigrist s'inspire, comme pour Blockbusters, des personnages de la pop culture. Des super héros qu'il relie aux grands moments de notre époque contemporaine. Il décrypte l'actualité par le prisme de Superman, Spider-Man ou encore Star Wars.

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Frédérick Sigrist, en tant que chroniqueur maison, fait aussi partie du spectacle On ne plaisante pas avec l'humour, qui réunit sur scène les humoristes de France Inter. Un spectacle actuellement en tournée partout en France.

Notre critique :

Avec Super Héros, Frédérick Sigrist, qu’on a connu très mordant sur la politique, fait un pas de côté et livre un spectacle très personnel, qu’il qualifie lui-même de thérapeutique.

L’humoriste, qui a grandi en lisant des bandes-dessinées, utilise sa passion pour les super-héros pour décrypter notre monde actuel. Et l’immersion dans l’univers des super-héros commence avant le spectacle avec des musiques de Danny Elfman (Batman, Dumbo…) pour patienter.

Dans son tee-shirt Superman, Frédérick Sigrist est élégant. Dans ce nouveau spectacle, il multiplie les allusions aux super-héros, au cinéma et à la pop culture en général, citant notamment Independence Day, The Walking Dead, Dragon Ball, Harley Quinn et bien d’autres encore.

Son propos principal et liminaire dans Super Héros, c'est : "le réel c’est nul, la fiction c’est mieux". Et tout au long du spectacle il s’évertue à démontrer sa théorie, et le pouvoir de la fiction, nombreux exemples à l’appui, comme "Brad Pitt a 57 ans, c’est un an de plus que Jean Castex".

L’humoriste fait appel à sa très précise connaissance de l’univers des super-héros pour livrer une analyse très fine de ces personnages, relatant d’ailleurs des détails ou anecdotes méconnus ou oubliés, comme le fait que Marlon Brando a joué dans Superman en 1978. Pour Sigrist, "Batman c’est Arnaud Lagardère qui se fait passer pour François Ruffin". Bien que le sujet principal du spectacle soit les super-héros, la politique n’est jamais bien loin avec lui.

Un spectacle où l’on rit, certes, mais pas seulement. Avec Super Héros, on ne se bidonne pas de bout en bout, on apprécie aussi la réflexion menée sur le sujet. Car toute cette dissertation sur la fiction et les super-héros sert finalement à Frédérick Sigrist pour raconter un drame personnel. Et, en sortant du spectacle, on se dit que, finalement, c’est lui le super-héros.