Castor & Pollux au Théâtre des Champs-Elysées, on y était, on vous raconte !

Par · Publié le 24 octobre 2014 à 22h42
Au Théâtre des Champs-Elysées, on célèbre à l’occasion de l’année Rameau (le 250ème anniversaire de la mort du compositeur) une toute nouvelle production de Castor & Pollux, dans sa version de 1754, dans une mise en scène signée Christian Schiaretti et une direction musicale assurée par Hervé Niquet.

Un peu partout cette année, les amateurs du compositeur et théoricien de la musique Jean-Philippe Rameau ont pu se régaler des honneurs qui lui sont faits. 250ème anniversaire de sa mort, 2014 est alors l’année Rameau, et le Théâtre des Champs-Elysées profite de l’occasion pour ouvrir sa saison lyrique avec Castor et Pollux, seconde version datant de 1754 (la première, quoique assez différente, date de 1737, et est souvent considérée comme moins aboutie).

Castor & Pollux, l'histoire des frères gémeaux amoureux de la même femme, fut composé pour répondre à une demande de Louis XV, à savoir celle d’un opéra dans la plus pure tradition de la grande tragédie lyrique, un genre musical codifié et alors toujours régenté par le modèle de l’italien Lully. Rameau offrit alors l’éclatante démonstration de la puissance expressive du style français avec ce Castor & Pollux, une œuvre finalement relativement peu connue du grand public.

Le directeur du Théâtre National Populaire Christian Schiaretti reprendra ainsi le chemin de la mise en scène d’opéra, sa dernière en date étant Jules César en Egypte en 2011, créée à Reims. Il possède à son actif des mises en scènes de la Tosca de Puccini, Le Barbier de Séville de Beaumarchais, Eugène Onéguine de Tchaïkovski ou encore Madame Butterfly de Puccini encore.

L'idée est belle, mais pourtant, la mayonnaise ne prend pas. La mise en scène de ce Castor & Pollux a comme un goût d'inachevé, ou presque, de désintéressé. Désinvolture, ou désir d'académisme pur ? Le résultat est en tout cas plutôt décevant, les chanteurs étant statiques du à la mode siècle précédent. 

Ce statisme, il est d'autant plus mis en avant par une chorégraphie d'Andonis Foniadakis qui est, quant à elle, beaucoup trop énergique, et en opposition totale avec la partition, malgré ses airs lointains de Trisha Brown. La pièce ne ravit pas non plus d'une scénographie plutôt simple, et par quelques facilités d'imageries (les enfers en feu, ses occupants pourvus de cornes). De beaux costumes certes, un choeur particulièrement prenant, mais est-ce suffisant ? Pas pour nous, en tout cas. Notons cependant une image de fin particulièrement réussie.

Infos pratiques :

Castor & Pollux au Théâtre des Champs-Elysées jusqu'au 21 octobre 2014.

Informations pratiques

Lieu

15 Avenue Montaigne
75008 Paris 8

Infos d’accessibilité

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