Piège pour Cendrillon au théâtre Michel, notre critique

Par Laura B. · Publié le 3 février 2020 à 10h36
Depuis la rentrée, le théâtre Michel programme "Piège pour Cendrillon", pièce adaptée d'un roman de Sébastien Japrisot. Un polar réussi à voir jusqu'au 1er février 2020.

En plus de la pièce à succès et récompensée par les Molières "La Machine de Turing", le théâtre Michel accueille depuis la rentrée, "Piège pour Cendrillon". Cette histoire policière est jouée du mercredi au dimanche jusqu'au 1er février 2020.

"Piège pour Cendrillon" est l'adaptation pour le théâtre par Aïda Asgharzadeh du roman du même titre écrit par Sébastien Japrisot - l'auteur également de "L'été meurtrier" et "Un long dimanche de fiançailles" - en 1963. Un polar qui a reçu le Grand Prix de littérature policière l'année de sa sortie et adapté au cinéma deux ans plus tard par André Cayatte.

"Piège pour Cendrillon" c'est l'histoire de deux jeunes filles prises au piège dans un incendie. L'une meurt. La deuxième se réveille sans mémoire, complètement amnésique. Qui était-elle : la victime ou l'assassin ?

Mise en scène par Sébastien Azzopardi ("Dernier Coup de Ciseaux", "La Dame Blanche"...), "Piège pour Cendrillon" réunit sur scène Alyzée Costes, Nassima Benchicou, David Talbot et Aurélie Boquien.

Notre critique :

Avec "Piège pour Cendrillon", nous, spectateurs, sommes autant manipulés que le personnage principal amnésique. Dans un jeu de dupes où manipulations sont au rendez-vous de chaque instant, cette pauvre fille sans mémoire a bien du mal à savoir qui elle est. Et pour cause, son entourage (son avocat et sa gouvernante), lui ment sur son identité.
Le spectateur est lui aussi mené en bateau et doit bien suivre l'histoire qui se déroule sur scène : au fil des multiples retournements de situation, les rôles interprétés par les comédiens - qui rejouent les scènes en flashback pour expliquer ce qui s'est passé avant ce fameux incendie - changent.
Au fil de l'intrigue - très prenante - les personnalités de chacun se révèlent.
La mise en scène astucieuse et bien trouvée de Sébastien Azzopardi pour dissocier passé et présent, ainsi que la performance des acteurs dont les rôles évoluent, y sont pour beaucoup dans la réussite de cette pièce, qui, finalement, évoque, en toile de fond, l'opposition entre les riches et les pauvres.
Les personnages évoluent dans un décor vieillot des années 50. L'atmosphère intrigante de la pièce est notamment créée grâce à la musique, mais aussi aux crépitements, à la lumière rouge et aux projections symbolisant les flammes.
Et, le mystère sur l'identité de ce personnage amnésique demeure jusqu'à la dernière phrase. Bien joué.

Informations pratiques

Dates et Horaires
Du 4 octobre 2019 au 1er février 2020

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    Lieu

    38 rue des Mathurins
    75008 Paris 8

    Infos d’accessibilité

    Tarifs
    A partir de : 27,2€

    Site officiel
    www.theatre-michel.fr

    Plus d'informations
    Du mercredi au samedi à 19h.
    Dimanche à 18h.

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