La bataille pour Paris bat son plein. Le 28 juin 2020, les Parisiens doivent choisir entre Anne Hidalgo, Rachida Dati ou Agnès Buzyn pour désigner leur nouvelle maire. Les sondages donnent un avantage certain à la maire sortante Anne Hidalgo, tête de liste PS et Europe Ecologie Les Verts, mais les deux concurrentes sont bien décidées à ne pas se laisser faire.
Forcément, le contexte sanitaire et économique et les séquelles de la crise du coronavirus sont encore dans tous les esprits. Un récent sondage IFOP anticipe un taux de participation extrêmement faible : en France, 38% des personnes interrogées souhaitent aller voter pour le second tour des élections municipales. Encore plus significatif, près d'un tiers d'entre eux (29%) justifient une telle décision "uniquement par les risques d'être affectés par le coronavirus". Lors du premier tour du scrutin, seuls 44,6% des Français s'étaient rendus dans les urnes, avec un taux de participation historiquement faible à Paris (42,3%).
?✉️ #PremièreMONDIALE ! Les équipes #DatipourParis mettent à disposition un site révolutionnaire pour les procurations après cette période de crise sanitaire! Si la #démocratie est déconfinée, la démocratie doit également s'adapter!
— Rachida Dati ن (@datirachida) June 5, 2020
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Comme la maire sortante a déjà pris de l'avance, sa rivale Rachida Dati, tête de liste Les Républicains, espère une forte mobilisation derrière sa candidature. Ainsi, bien consciente du danger de l'abstention, l'ancienne Garde des Sceaux tente de rappeler l'importance du vote par procuration, et envisage même d'installer des bureaux de vote directement dans les Ehpad et hôpitaux, afin de permettre aux personnes âgées et aux victimes du Covid-19 de voter, coûte que coûte. Décidément, les voies pour Dati sont impénétrables...
Le moment est venu pour Paris de libérer ses énergies.
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) June 17, 2020
Les commerces parisiens ont été très durement touchés par la crise du Covid 19.
Il faut les aider à récupérer leur chiffre d’affaires.
Le gouvernement a montré la voie. Il faut que la Mairie de Paris prenne le relai.? pic.twitter.com/TZh4qv7yeL
Du côté de la candidate de la majorité, Agnès Buzyn, la campagne municipale à Paris s'apparente à un chemin de croix. Parachutée candidate à la mairie de Paris après le désistement rocambolesque de Benjamin Griveaux aux prémisses de la crise sanitaire, l'ex-ministre de la Santé compte bien capitaliser sur les 17,26% des voix récoltées en sa faveur lors du premier tour.
Pour l'heure, la candidate LREM stagne à 20% dans les sondages d'opinion, loin derrière la concurrence, mais espère faire adhérer les Parisiens à sa cause notamment par ses propositions économiques. Fonds de solidarité pour les commerçants, soutiens aux personnes vulnérables, libéralisation des horaires d'ouverture dans la capitale : les mesures fusent et ressemblent à s'y méprendre au plan de bataille du gouvernement.
Développement des pistes cyclables pour accompagner le déconfinement, on continue : 50 km supplémentaires seront créés à Paris d’ici cet été. ?♀️?♂️ https://t.co/CF57O5cVjA
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) June 17, 2020
Quant à la candidate PS-EELV Anne Hidalgo, le virage écolo semble pour l'instant lui réussir à merveille, puisqu'elle capitalise 44% d'intentions de vote selon les sondages IFOP. Après avoir entériné l'alliance avec la liste écologiste, l'ancienne collaboratrice de Bertrand Delanoë entend pérenniser la dynamique en faveur de l'écologie dans la capitale. Dernières propositions en date ? Généraliser la limite de 30km/h pour les automobilistes à l'intérieur de Paris, ou encore créer un réseau de pistes cyclables "vélopolitain" qui traversera le Grand Paris, mais aussi la transformation des places de stationnements au profit de trottoirs plus spacieux.