Le Sénat adopte un dispositif pour lutter contre les désert vétérinaires en France

Par Cécile de Sortiraparis · Publié le 10 juillet 2020 à 9h58
Le Sénat s'est engagé dans la lutte contre la désertification vétérinaire dans certaines zones de France. Le 8 juillet 2020, un dispositif a été adopté pour encourager les vétérinaires à s'installer dans les zones rurales abandonnées.

Vous connaissiez les déserts médicaux en France. Malheureusement, nos amis les animaux souffrent eux aussi de la raréfaction de professionnels de la santé dans certains territoires. Laurent Duplomb, rapporteur pour avis du projet de loi concernant l'adaptation au droit de l'Union européenne en matière économique et financière, a proposé un dispositif de lutte contre les déserts vétérinaires. Ce dispositif a été adopté au Sénat en séance publique le 8 juillet 2020.

Selon le communiqué du Sénat, le phénomène de désertification « se rencontre surtout dans les zones d’élevage, en raison de la raréfaction des vétérinaires spécialisés dans les animaux de ferme. Cela pose des difficultés en matière de suivi sanitaire et de permanence des soins aux animaux d’élevage. »

L'ordre national vétérinaire assure que 40 départements sont aujourd"hui concernés par ce phénomène, qui s'amplifie : « le nombre de vétérinaires spécialisés dans les animaux d’élevage a reculé de 15 % ces cinq dernières années », lit-on dans le communiqué. 

Pour rétablir un équilibre, le Sénat a décidé d'un dispositif qui devrait permettre aux collectivités territoriales qui le veulent de distribuer des aides à l'installation et au maintien des vétérinaires. Cette aide concerne les « zones tendues » nommée dans un arrêté par le Ministre de l'Agriculture. De plus, le Sénat prévoit que ces collectivités territoriales « pourront verser des indemnités d'étude et de projet professionnel à des étudiants s'engageant, en signant une convention, à exercer sur leur territoire s'il se situe dans une zone désertée. »

Un projet inédit en France qui a pour but d'aider principalement les agriculteurs, mais aussi tous les propriétaires d'animaux de compagnie, qui souffrent également du manque de soin pour leurs protégés.

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