Pour Jean-Michel Blanquer, interviewé par le JDD, le "chantier de la deuxième partie du quinquennat, c'est la revalorisation du métier [de professeur] sur le plan financier, mais plus généralement pour améliorer le bien-être au travail". Le ministre de l'Éducation nationale annonce ainsi vouloir un Grenelle des professeurs dans les mois qui arrivent.
Le ministre va inviter les organisations syndicales à discuter de trois grands objectifs. "D'abord, la reconnaissance financière" avec une hausse des rémunérations de 400 millions d'euros dans le cadre du plan de relance général, qui sera présenté jeudi 3 septembre 2020.
"Ensuite, la coopération". Jean-Michel Blanquer veut "combattre l'individualisme et la solitude [...] particulièrement vrai dans l'Éducation nationale".
"Enfin, l'ouverture : nous devons moderniser notre système". Cela devrait passer par "une politique ambitieuse et protectrice des enfants (gestion des données personnelles, addiction aux écrans…)" qui sera discuté lors des états généraux du numérique pour l'éducation, prévus à Poitiers les 4 et 5 novembre prochains.
Ce Grenelle des professeurs trouve son origine dans la crise du coronavirus. Les professeurs ont été mis à contribution et le ministre de l'Éducation reconnait qu'ils ont été à la hauteur de la crise "pour l'immense majorité". Il s'est félicité que "le taux de satisfaction des parents concernant l'enseignement à distance se situe entre 75 et 80%". Et de conclure "Nous allons justement nous employer dans les prochaines semaines à reconnaitre le travail des professeurs".
