Coronavirus : plus d'une personne sur deux en grande précarité infectée en Île-de-France

Par · Publié le 6 octobre 2020 à 12h07
Médecins sans frontières publie ce mardi 6 octobre uner étude sur le taux de positivité au Covid-19 chez les personnes les plus précaires en Île-de-France. Dans les centres d'hébergement, les distributions alimentaires ou les foyers de travailleurs, 55% des personnes testées sont positives au virus.

Les personnes les plus précaires sont aussi les plus touchées par l'épidémie de coronavirus. L'ONG Médecins sans frontières livre ce mardi 6 octobre 2020 les résultats de son étude sur le taux de positivité au Covid-19 chez les personnes les plus précaires. Dans les centres d'hébergement, les distributions alimentaires et les foyers de travailleurs en Île-de-France, plus d'une personne sur deux se révèle positive au coronavirus

Aussi, MSF estime que 55% des personnes en situation de grande précarité sont testées positives au virus. D'ailleurs, aux yeux de l'ONG, il existe des "prévalences particulièrement élevées, surtout dans les foyers et les centres d'hébergement", qui expliquerait ces inquiétants résultats. Sur l'ensemble des personnes testées (818 au total), on retrouve 90% d'étrangers, principalement des migrants. L'enquête se penche également sur les origines de cette inclinaison à attraper le virus, qui s'expliqueraient par "la promiscuité et les conditions d'hébergement qui ont généré des clusters", témoigne Corinne Torre, cheffe de la mission France chez MSF. 

Depuis le début de l'épidémie de coronavirus, ces mêmes étrangers et migrants ont été placés dans des gymnases. Pendant le confinement, ces abris de fortune ont été libérés pour accueillir les personnes précaires qui n'avaient pas la possibilité de "rester chez eux" pour combattre la propagation. Un confinement qui aurait eu l'effet inverse, puisque le taux de positivité des personnes testées dépasse largement la moyenne de la population générale à Paris, autour des 12%. 

Concrètement, cette étude s'est portée du 23 juin au 2 juillet avec le centre d'épidémiologie Épicentre, hébergé par MSF. D'ailleurs, l'enquête révèle de gros écarts en fonction des types de sites où les personnes précaires ont été testées. Dans les sites de distribution, le taux de positivité est le plus bas, avec 27,8%. C'est dans les centres d'hébergement qu'il devient particulièrement inquiétant (50,5%), et surtout dans les foyers de travailleurs migrants qu'il explose, atteignant 88,7%. 

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