"Sécurité Globale" : marche des libertés à République, forte mobilisation à Paris

Par · Photos par · Publié le 28 novembre 2020 à 20h21
Les collectifs de citoyens et partis politiques farouchement opposés à la loi sur la "sécurité globale" appellent à une nouvelle mobilisation ce samedi 28 novembre 2020, au départ de la place de la République à partir de 14h. Alors que le préfet de police de Paris avait déposé un recours pour empêcher la tenue de la manifestation, la tribunal administratif de Paris a confirmé le caractère légal du rassemblement. En conséquence, des stations de métros sont fermées. Pour l'heure, la préfecture de police a annoncé 46 000 manifestants

Nouvel appel à la manifestation pour les opposants au projet de loi "sécurité globale". Les collectifs de citoyens, partis et mouvements politiques organisent ce samedi 28 novembre 2020 à partir de 14h sur la place de la République une "marche des libertés contre les lois liberticides". Ces derniers refusent l'application du projet de loi porté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur la pénalisation de publications d'images "malveillantes" de policiers

Depuis 14h30, la place de la République est noire de monde, tout comme le boulevard Richard Lenoir. Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblés entre Bastille et la place de la République, d'où doit partir le cortège de la manifestation. Gilets jaunes, "antifas", mais aussi collectifs de citoyens, syndicats de journalistes, tous se sont donné rendez-vous entre les deux places, la foule est massive. Si la préfecture de police annonce 20 000 personnes présentes, d'autres sources sur place estiment jusqu'à 200 000 le nombre de manifestants. 

En ce qui concerne les autorisations accordées par les forces de l'ordre -état d'urgence sanitaire oblige-, le préfet de police de Paris Didier Lallement avait interdit la manifestation prévue entre République et Bastille. L'objectif était d'autoriser seulement une manifestation statique, comme c'était le cas au Trocadéro et derrière l'Assemblée nationale. Le tribunal administratif de Paris avait reçu un recours de la part du Syndicat national des journalistes : l'arrêté d'interdiction est "suspendu" confirme son premier secrétaire Emmanuel Poupard sur Twitter. 

Aussi, en raison de la forte mobilisation attendue, la préfecture de police de Paris confirme la fermeture de six stations de métro soit à 12h, soit à 15h

"Face à l'autoritarisme d'un gouvernement qui veut éteindre nos libertés, une seule solution : la manifestation !" Tel est le message posté sur Twitter par Taha Bouhafs, le journaliste "militant" à l'origine de la publication de la vidéo d'Alexandre Benalla place de la Contrescarpe à Paris, devenu symbole de la liberté de la presse, bien malgré lui. Comme de nombreux autres journalistes, il enjoint les opposants à la loi "sécurité globale" à se réunir en masse à République. 

C'est la troisième fois en à peine 2 semaines que des rassemblements contre la loi "sécurité globale" se tiennent, à Paris comme ailleurs en France. D'abord, les manifestants se sont réunis derrière l'Assemblée nationale au soir du mardi 17 novembre 2020, jour qui marquait le début des sessions parlementaires autour du projet de loi controversé. Que souhaitent-ils ? Les mouvements réclament purement et simplement le retrait du projet de loi, plutôt que des trop légers amendements. 

"Sécurité globale" : marche des libertés contre les lois liberticides prévue ce samedi à République"Sécurité globale" : marche des libertés contre les lois liberticides prévue ce samedi à République"Sécurité globale" : marche des libertés contre les lois liberticides prévue ce samedi à République"Sécurité globale" : marche des libertés contre les lois liberticides prévue ce samedi à République

D'ailleurs, ces rassemblements ne se font pas sans armes ni haine ni violence. Après la première manifestation derrière le Palais Bourbon, les forces de l'ordre n'ont pas hésité à utiliser les canons à eau et les bombes de gaz lacrymogène pour disperser les milliers de manifestants présents. Rassemblés une nouvelle fois samedi 21 novembre 2020 sur la place du Trocadéro, les mêmes scènes ont été enregistrées, donnant lieu à des publications sur les réseaux afin de dénoncer les exactions des forces de l'ordre.

Pour l'heure, le projet de loi a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale. Le Sénat doit encore effectuer sa "révision" du texte, comme l'a promis le sénateur LR Philippe Bas. 

Informations pratiques

Dates et Horaires
Le 28 novembre 2020
À 14h

×

    Lieu

    De la place de la républiqe au cimetière du Père-Lachaise
    75011 Paris 11

    Commentaires
    Affinez votre recherche
    Affinez votre recherche
    Affinez votre recherche
    Affinez votre recherche