Rentrée 2022 : vers une pénurie de professeurs et des fermetures de classe en Ile-de-France ?

Par Graziella de Sortiraparis · Publié le 2 juillet 2022 à 17h52
L'Education nationale est en difficulté pour la rentrée 2022. Dans les trois académies de Paris et de petite couronne, une pénurie de professeurs s'annonce, qui pourrait bien occasionner des fermetures de classe cette année.

L'école peine à recruter depuis quelques années. Dans les trois académies de Paris et de petite couronne, les concours qui permettent de devenir professeur des écoles n'ont pas permis le recrutement de professeurs en nombre suffisant. À Paris, Créteil et Versailles, un tiers des postes ouverts seulement a été pourvu au CRPE, une situation qui inquiète à l'Education nationale et pourrait bien poser des soucis à la rentrée.

Si les académies se veulent rassurantes et assurent qu'il n'y aura pas de fermetures de classes, une pénurie de professeurs reste à craindre. Elles promettent un professeur par classe, et indiquent que de nouvelles phases de recrutement vont avoir lieu d'ici le mois de septembre, notamment par le biais de contractuels. Actuellement, sur 2728 postes vacants, 1000 ont été pourvus, inégalement répartis à travers les académies. 

Les chiffres sont provisoires car un concours supplémentaire doit compléter le premier d'ici fin juillet. Les académies misent également sur des "job dating", ou des "forum emploi", qui ont fait polémique et avaient pour objectif de recruter plusieurs centaines de professeurs. L'académie de Créteil indique avoir avancé le calendrier de recrutement et de renouvellement des contractuels : "nous en signons le plus possible avant le 10 juillet, pour une prise de fonction le 25 août".

Cette réponse à court terme ne résout pas pour autant la question de l'attractivité du métier à long terme, à laquelle le nouveau ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, a fait face. Il promet une hausse de salaires d'ici 2023 pour les jeunes professeurs, pour atteindre 2000 euros net par mois, sous conditions. En effet, le ministre a indiqué qu'une "autre partie de la hausse sera conditionnée à des tâches nouvelles". Une annonce qui inquiète les enseignants et syndicats, qui doivent gérer des démissions en hausse une risque de fragilisation du service public.

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