Paroles d’Alexandre Hellmann, héritier passionné d’un monument parisien. Troisième génération à la tête du Grand Rex, récemment élu ‘plus beau cinéma au monde’ par nos confrères de Time Out, Alexandre Hellmann perpétue la flamme d’un cinéma pas comme les autres. Façade Art déco classée, projection 70 mm, escape game, ciné-karaoké, DJs internationaux, fontaines lumineuses (et bientôt terrasse en ‘rooftop’ ?)… Derrière les étoiles et les rideaux rouges, c’est un laboratoire d’expériences où l’émotion reste reine. Rencontre avec un amoureux du septième art, qui prouve qu’on peut être « fils de » et avoir une vision détonante.
Alexandre Hellmann : "J'ai 47 ans, et je suis ce qu'on appelle un 'fils de' — avec fierté. Mon grand-père a racheté le Grand Rex en 1947, après la guerre. Mon père l’a dirigé ensuite, avant que je ne prenne le relais en 2010. J’avais commencé à y travailler trois ans plus tôt. Le Grand Rex est un établissement 100 % indépendant et familial, ce qui est très rare pour un lieu de cette taille."
Alexandre Hellmann : "Mon père était un patron à l’ancienne : discret mais imposant. Il m’a transmis la rigueur, mais aussi cette forme d’amour silencieux pour le lieu. On n'était pas toujours d'accord, mais c'est ce choc de générations qui m'a permis de construire ma propre vision, plus ouverte, plus curieuse… plus audacieuse aussi ? 😉"
Alexandre Hellmann : "C’est comme rénover un palais sans casser ses dorures. Depuis 2017, chaque été, on refait une partie : salles, climatisation, halls, toilettes... tout en gardant l'âme d'origine. On a refait la façade Art déco, le plafond étoilé, et même la salle premium, où dernièrement Natalie Portman tournait une pub Dior. Ce sont des chantiers colossaux mais indispensables pour continuer d’émerveiller."
Alexandre Hellmann : "C’est un mix entre Hollywood et Paris. Pour l’avant-première d’Oppenheimer, Christopher Nolan a exigé une projection en 70 mm, un format rare et sublime. Toute l'équipe était présente, et souvent à Paris, Nolan n'a parlé que d'une chose : mon père. Parce que c'est lui qui avait cru le premier en Memento. Ce soir-là, j’ai compris que la mémoire est plus forte que le marketing."
Alexandre Hellmann : "Les journalistes apportent le recul, les influenceurs la portée. Quand une vidéo d’une influenceuse atteint 2 millions de vues, on se dit que le métier change. Moi, tant qu’on parle du Rex avec passion, ça me va. Mais j’ai du mal avec ceux qui râlent parce qu’il n’y avait pas de petits fours..."
Alexandre Hellmann : "Oui, les entrailles du Rex. Nos bureaux sont à -6 mètres, sans fenêtre. Les couloirs mènent à des loges réaménagées pour Madonna. Et puis il y a la terrasse du 7ème étage : encore peu connue, mais un jour, elle sera un rooftop incontournable de Paris. Promis, notre prochaine interview s’y fera au coucher du soleil !"
Alexandre Hellmann : "Parce qu’on vient y vivre une émotion collective. Le son, l’écran, les 2700 spectateurs qui applaudissent ensemble, ça ne se vit nulle part ailleurs. Même les jeunes influenceurs habitués à Netflix applaudissent Oppenheimer en 70 mm. Le Rex, c’est du cinéma live."
Alexandre Hellmann : "On a voulu dépoussiérer la visite des coulisses avec une expérience ludo-cinéphile. Huit salles, huit énigmes, en moins d'une heure. C'est physique, malin, et surtout totalement ciné. Idéal pour une sortie originale entre amis ou en famille. Un conseil : choisissez le niveau facile si vous n’êtes pas habitués !"
Alexandre Hellmann : "Au départ, j’étais sceptique. Une passionnée m’a présenté l’idée, on a essayé un soir creux. Et ça a cartonné. Depuis, Mamma Mia! et autres classiques font salle comble. C’est joyeux, participatif, et ça redonne au cinéma une dimension communautaire."
Alexandre Hellmann : "3 000 litres d’eau, 20 mètres de jets lumineux, une tradition depuis 1954. Chaque année, on y ajoute des musiques, des lasers, un peu de magie. C’est notre manière d’ouvrir les fêtes à Paris."
Alexandre Hellmann : "Offrir aux visiteurs une plongée dans les coulisses du 7e art. Cabine de projection, décors, studio... on les met dans la peau d’un technicien ou d’un réalisateur. Le cinéma devient un terrain de jeu. Les touristes de passe à Paris doivent absolument découvrir cette expérience unique !"
Alexandre Hellmann : "Oui, grâce au Rex Club. Mon père l’avait imaginé dans les années 80, en réutilisant d’anciens locaux. Aujourd’hui, c’est une référence mondiale de la musique électronique, qu’on vient de rénover. On bosse sur la programmation, sur les tournages le jour, et les concerts la nuit. C’est la double vie du Rex !"
Alexandre Hellmann : "Par la diversification. Aujourd’hui, la grande salle accueille aussi bien un blockbuster qu'un concert ou une conférence TEDx. On jongle entre cinéphilie et pop culture, entre patrimoine et TikTok. C’est ça, notre force."
Alexandre Hellmann : "J’espère avoir terminé tous les travaux (rires) ! Mais surtout, je veux que le Rex soit sur la carte postale de Paris. Comme la Tour Eiffel, comme le Louvre. Qu’on dise : ‘À Paris, je veux voir un film au Grand Rex !’"
Alexandre Hellmann : "Aimez ce lieu. La passion est la seule boussole. Quand on aime le Rex, il nous le rend au centuple."
Alexandre Hellmann : "Venez vivre le Rex ! Ce n'est pas juste une salle, c'est un voyage. Un mix de cinéma, de musique, d’histoire et d’émotions. Une étape incontournable de toute visite à Paris."
Lieu
Grand Rex
1 Boulevard Poissonnière
75002 Paris 2







































