Coronavirus : 21 élus de la Loire demandent l'assistance sanitaire de l'armée

Par Manon de Sortiraparis · Publié le 25 octobre 2020 à 16h23
Face à la recrudescence du Coronavirus dans le département, 21 maires de la vallée du Gier, dans le sud de la Loire, en appellent à l'aide de l'Etat. Ils demandent "l'installation de moyens sanitaires militaires pour pallier le manque de personnel soignant", à l'instar de l'aide mise en place à Mulhouse en mars dernier.

Face à la recrudescence des cas de Coronavirus dans le département, des maires d'une vingtaine de communes de la vallée du Gier, dans le sud du département de la Loire, demandent à l'État "l'installation de moyens sanitaires militaires pour pallier le manque de personnel soignant".

Dans un courrier adressé à la préfète de la Loire, Catherine Séguin, le 22 octobre, les 21 maires déclarent : "Nous appelons à l'aide pour que nos soignants soient épaulés et nous demandons à l'État et au gouvernement qu'une aide exceptionnelle soit apportée en urgence à notre territoire pour pallier le manque de personnel soignant (...) épuisé et touché par la covid-19. Nous demandons à bénéficier d'une aide identique à celle qui a été apportée au printemps dernier à la région de Mulhouse au cœur de la crise : l'installation de moyens sanitaires militaires." 

Premier adjoint au maire de Saint-Chamond (Loire) et président du conseil de surveillance du Centre hospitalier du Gier, Régis Cadegros a ainsi expliqué à l'AFP que l'établissement faisait face à une "courbe exponentielle de propagation du virus, pour lequel 130 malades sont déjà soignés dans l'établissement, avec un taux d'incidence proche de 900 sur l'ensemble du Gier. Il faut nous inspirer de ce qui s'est passé dans le Grand Est, avec la mise en place d'un hôpital militaire de campagne." 

Quant à Vincent Bony, maire de Rive-de-Gier (Loire), ce dernier affirme qu'au "rythme actuel de progression du virus, tous les patients qui le nécessiteront ne pourront plus être admis en réanimation dans l'hôpital du Gier d'ici 15 jours. Il faudra faire un tri. C'est dramatique." De son côté, l'établissement hospitalier confirme que son "personnel est très sollicité et gagné par la fatigue. Nous recevrons la semaine prochaine un renfort de cinq infirmiers et aide-soignants de la Clinique mutualiste de Saint-Étienne." 

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