Covid-19 : avec le reconfinement, le PIB devrait chuter de 12% en novembre selon la Banque de France

Par · Publié le 12 novembre 2020 à 21h07
Le PIB de la France devrait connaître une baisse de 12% au mois de novembre 2020 principalement en raison des nouvelles mesures de confinement, en vigueur depuis le vendredi 30 octobre 2020. La Banque de France anticipe une baisse de 9% à 10% sur l'année 2020.

La Banque de France donne ses prévisions à propos de l'état de l'activité économique dans l'Hexagone. Et les nouvelles ne sont pas bonnes : rien que sur le mois de novembre 2020, le reconfinement devrait engendrer une baisse de 12% du PIB français, en comparaison avec une activité dite "normale". C'est l'arrêt brutal du travail dans des secteurs comme la restauration et le commerce non alimentaire, ou encore les activités de loisirs, qui expliquent ces mauvais résultats. 

Par ailleurs, l'institution bancaire annonce ses funestes prévisions par l'intermédiaire de son gouverneur, François Villeroy, invité ce lundi 9 novembre sur la matinale de RTL. Encore plus grave, le haut fonctionnaire abaisse une nouvelle fois ses prédictions concernant la chute du PIB en 2020. En effet, après avoir dévoilé en septembre une potentielle chute estimée à 8,7%, c'est maintenant entre 9% et 10% que devrait se situer le pourcentage de baisse du PIB français sur l'année 2020. "La perte de PIB pour une semaine type d'activité serait de -12% en novembre, contre -4% en octobre, mais -31% en avril", souligne-t-il.

D'ailleurs, si l'on se fie aux données de la Banque de France, on remarque comme point positif que la baisse d'activité prévue pour le deuxième épisode de confinement devrait être beaucoup moins importante que lors de son instauration en avril 2020. Forcément, cette quasi-embellie trouve son origine dans le maintien "partiel" de l'économie par les mesures mises en application, comme les aides financières ou encore la continuité d'activité de nombreux secteurs.

Cependant, le reconfinement ne fait pas du bien à l'économie du pays, loin de là. Logiquement, l'institution bancaire avertit les professionnels touchés par la crise et par le retour des mesures restrictives : certains secteurs devraient plonger de la même manière qu'au premier épisode. Dans la restauration traditionnelle et dans les activités considérées comme "récréatives", la Banque de France estime qu'avec le contexte actuel, "les perspectives se dégradent fortement". 

En revanche, d'autres branches sont pour l'instant épargnées par le reconfinement. Voir connaissent même une forme de regain. C'est le cas de l'industrie, dont l'activité a été "globalement stable" sur le mois d'octobre. Même rengaine pour le bâtiment et le BTP, avec un retour "proche de la normale" depuis l'été. Des bons indicateurs, qui ne devraient pas pour autant suffire à redresser la barre de récession, fixée par le gouvernement à 11%. Tant qu'un vaccin ne sera pas trouvé, ou qu'une immunité collective ne sera pas développée, les indicateurs économiques continueront à suivre péniblement la cadence de crise imposée par l'épidémie de Covid-19

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