Covid : L'infectiologue Gilles Pialoux rassurant face à la 5e vague "fulgurante"

Par Manon de Sortiraparis · Publié le 23 novembre 2021 à 18h03
Interrogé par France Info, l'infectiologue Gilles Pialoux se veut rassurant face à la 5e vague dite "fulgurante" selon Gabriel Attal. D'après le professeur, "la France maintient l’écart entre l'augmentation des nouveaux cas et l'augmentation de la rentrée dans l'hôpital."

Invité le 21 novembre 2021 dans l’émission du Le Grand Rendez-vous sur Europe 1/Les Echos/Cnews, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a alerté sur une "5e vague qui commence de façon fulgurante." "On a une augmentation des cas de quasi 80% en une semaine, avec 17.000 cas quotidiens. Le taux d'incidence est estimé à 164 pour 100.000 habitants, il était à 100 en début de semaine." a-t'il précisé. 

Mais Gilles Pialoux, infectiologue et chef du service des maladies infectieuses tropicales à l'hôpital Tenon à Paris, se veut rassurant. Interrogé ce dimanche par France Info, le professeur assure, en effet, que grâce à la vaccination de 75% des Français, les hospitalisations en soins critiques sont jusqu'à présent limitées malgré l'augmentation du nombre de nouveaux cas de Covid


"Oui, il y a une augmentation de l'incidence. Mais ce qui est important de rappeler, pour rassurer, c'est que l'on suit de très près l'augmentation des hospitalisations et des passages en soins intensifs et critiques et les décès bien sûr. Ils augmentent quand même mais quand vous dites qu'il y a +40% d'augmentation de l'incidence, en parallèle on a 11% d'augmentation en soins critiques. Donc, il y a un écart qui est très important et qui est expliqué par la vaccination. Le terme "fulgurant", je pense que c'est une impression politique. C'est son droit, mais ça ne correspond pas à une réalité mathématique. Il y a une augmentation, une poussée qui était attendue. Elle est peut-être plus forte qu'attendue. Mais pour l'instant, la France maintient l’écart entre l'augmentation des nouveaux cas et l'augmentation de la rentrée dans l'hôpital." déclare Gilles Pialoux.  

Et de préciser : "Je me permets de rajouter que dans la situation actuelle de l'hôpital public, avec les lits fermés, le problème du personnel, et c'est la circulation des virus hivernaux, on n'aura pas besoin d'une énorme vague pour être pour être submergé."

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