Exposition Espacements par Odile Planque-Hennart à l'Atelier Gustave

L'artiste Odile Planque-Hennart dévoile l'exposition Espacements à Paris. Parallèlement à des études et un métier scientifiques, Odile Planque-Hennart n'a cessé de développer et approfondir son engagement artistique. Son cheminement répond à une nécessité intime de se dépouiller du flux des images immédiates pour s'exercer à une lenteur du regard.

Et vous êtes conviés à visiter l'exposition Espacements pour découvrir des gravures sur bois, dessins et aquarelles de l'artiste Odile Planque-Hennart. Rendez-vous du 3 au 9 février 2020 à l'atelier Gustave. À noter que le vernissage aura lieu le mardi 4 février 2020.

Instagram: @odileplanquehennart @ateliergustave

Les déserts me fascinent. A perte de vue c'est un éblouissement et une attente. C'est un bloc qui résiste à toute question.
Le désert est question. Le regard, la voix, les pas, cherchent à déchiffrer. Le désert force le déchiffrement. On y cherche des points d'ancrage, des chemins, des espacements.

Pas à pas s'anime le rythme d'un récit qui vient rejoindre la longue lignée de stances humaines intemporelles. Et il y aura toujours une mesure manquante. Le travail sur papier a été pour moi le mode d'expression privilégié car il est associé au récit.

Le dessin et l'aquarelle nécessitent une grande concentration physique et mentale car c'est un jeu «sans filet» et sans repentir.
Le temps y est celui de la respiration : formes condensées, non descriptives, césures, variations de vitesse d'exécution.
En face, la gravure sur bois s'est imposée dans sa différence radicale : autre engagement physique de la main et autre temporalité.

C'est par le vide, en creusant des vides, que l'on fait émerger les formes et les lignes désirées. Encrées, elles laisseront à l'impression la vibration de leurs couleurs longuement recherchées. On pourra aussi combiner sur la même feuille l'impression de plusieurs planches évidées.

Ce lent travail a son rythme propre qui scande un cheminement. Il contient également l'idée d'une mise à distance entre la présence physique de la main sur le bois et son absence sur le papier.
Au final, il y a juste une empreinte et une invitation à déchiffrer la genèse du geste et du regard : technique simple mais riche de sens.