La police des Lumières, l'exposition gratuite aux Archives Nationales

Par · Publié le 30 novembre 2020 à 14h17
Les Archives nationales consacrent une exposition à la "Police des Lumières", la police du XVIIIe siècle. Dans un parcours thématique, les Archives souhaitent replacer la création de la police dans son contexte historique, celui des émeutes liées à la famine. On y apprend comment la France fut dotée d'une police centralisée, professionnelle, et quel était le travail les commissaires et autres inspecteurs en 1750. Gratuite, cette exposition est à voir du 18 septembre 2020 au 18 janvier 2021. L'exposition est fermée jusqu'à nouvel ordre.

Voici une exposition gratuite qui promet un beau cours d'histoire. Les Archives nationales sortent de vieux manuscrits et illustrations des tiroirs pour une belle présentation de la police des Lumières, celle du temps de Louis XV, en France et en Europe.

Si Paris se dote d'un lieutenant de police dès 1667, il faudra attendre quelques décennies de plus pour que les royaumes européens fassent de la police l'un des principaux modes de gouvernement des villes. Certains responsables de l’ordre public clament alors que la police est une « science du bonheur », destinée à assurer la « félicité des hommes en société ».

Mais rapidement, les penseurs et philosophes des Lumières questionnent le fonctionnement de la police. Des personnages comme Rousseau, Diderot, Sade ont des démêlés avec les forces de l'ordre et comptent bien « améliorer » la police dans leurs écrits et leurs débats.

Alors qu'auparavant, les fonctions de police étaient laissées à des petits officiers rarement professionnels, au XVIIIe siècle nait l'idée de créer des métiers liés au maintien de l'ordre et la sécurité dans les villes. Et à l'époque, la sécurité ne passe pas seulement par le contrôle de la violence : l'ordre vient surtout, à Paris et en France, du contrôle du travail et... du prix du blé et du pain. En effet, des émeutes parisiennes ont éclaté en 1725 contre les boulangers, qui avaient indécemment augmenté leurs prix, et la police a dû intervenir pour surveiller le bon approvisionnement de la capitale en blé afin d'éviter les échauffourées.

Au service du Roi, les « gazetins » écoutent les rumeurs et relatent les évolutions de l’opinion publique. Ces policiers vont jusqu'à traquer les auteurs de chansons satiriques et recadrer l'insubordination ouvrière. D'autres policiers spécialisés et « mouches » doivent garder un œil sur différents « groupes à risques » comme les étrangers, les prostituées, les joueurs professionnels, les voleurs, les minorités religieuses.

Déjà à l'époque, les caillassages ne sont pas rares, et de fortes émeutes de mai et juin 1750 se feront en réaction aux transformations rapides de la police. Les voix se font entendre et la police, en particulier à Paris, multiplie les réalisations positives envers la population : bureau des nourrices, éclairage public, secours aux noyés...

En image, journaux et autres archives, la police des Lumières se raconte à l'Hôtel de Soubise. L'exposition est gratuite, alors n'hésitez pas à y jeter un œil.

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Informations pratiques

Dates et Horaires
Du 18 septembre 2020 au 29 octobre 2020

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    Lieu

    60 Rue des Francs Bourgeois
    75004 Paris 4

    Infos d’accessibilité

    Tarifs
    Gratuit

    Site officiel
    www.archives-nationales.culture.gouv.fr

    Plus d'informations
    Horaires : du lundi au vendredi de 10h à 17h30, les samedis et dimanches de 14h à 17h30
    Fermé les mardis

    Prévision d'affluence
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