Cet hiver, la galerie Polka fait la part belle à la couleur en exposant les photographies de 12 photographes.
Françoise Huguier, inspirée par le cinéma d'Ozu et celui d'Almodovar, met en scène ses modèles dans des décors hétéroclites qui sollicitent en permanence le regard. La composition rigoureuse de l'image est un principe cher à Marc Riboud. Il pose sur les manifestations algériennes et sur la révolution iranienne un regard précis et minutieux digne d'un grand 'géomètre' comme le qualifiait Henri Cartier-Bresson.
Kosuke Okahara s'intéresse à un autre espace : l'Ibasyo, soit le 'lieu de l'existence physique et émotionnelle des individus'. Les images en noir et blanc de l'artiste japonais véhiculent une souffrance intime qui va droit au cœur de chacun.
Une autre émotion, celle provoquée par les portraits animaliers de Bruno Calendini, en pleine faune africaine, à l'affût d'une scène inédite. Privilégiant la teinte sépia pour souligner la vulnérabilité de ses sujets, le photographe esthète cherche constamment à les sublimer par des angles originaux et une approche anthropomorphique.
Les photographies de Xavier Desmier finissent de nous convaincre de la fragilité du monde animal dont l'environnement est constamment menacé par l'activité humaine et le changement climatique. Cette menace gagne aussi les villes.
Deux artistes se sont penchés sur le cas São Paulo, une métropole au développement vertigineux, brusque et anarchique, Carlos Cazalis et Julio Bittencourt.
A Kaboul, Roshanak Bahramlou témoigne avec pudeur du quotidien des Afghanes. Huit ans d'acharnement ont été nécessaires à Lizzie Sadin pour infiltrer une soixantaine de prisons de mineurs dans onze pays du monde.
Entrée libre
Horaire : Du mardi au samedi de 11h à 19h30