Chère Melpomène : nos photos de l'exposition aux Beaux-Arts de Paris

Quand une statue détruite de la muse Melpomène devient le sujet d'une exposition d'art contemporain... Les Beaux-Arts de Paris accueillent Chère Melpomène, une exposition transhistorique qui interroge les récits classiques et les représentations, à travers une centaine d’œuvres inédites, du 9 avril au 1er juin 2025.

"Chère Melpomène,
Nous nous adressons à toi, muse de la tragédie, qui trônait jadis au fond du Palais des Beaux-arts. De statue de plâtre de plusieurs mètres de haut, tu es devenue ruine. À partir de tes particules de poussière, nous avons souhaité dépasser l’archétype de la muse pour former un souffle vivant à même de s’infiltrer dans les interstices des normes établies...". Les Beaux Arts de Paris ne peuvent pas être plus clairs quand à la teneur de leur nouvelle exposition, intitulée Chère Melpomène, qui se tient du 9 avril au 1er juin 2025.

Conçue comme une réflexion autour de la muse de la tragédie, autrefois représentée par une imposante statue aujourd’hui disparue (écrasé par une corniche qui lui est tombée dessus), cette installation - installée dans la salle Melpomène, ça ne s'invite pas ! - propose une relecture des mythes classiques à travers une approche contemporaine. En mêlant différentes pratiques artistiques, elle invite à une exploration collective des récits et des représentations qui façonnent notre société.

L’exposition s’inspire de Dictée (1982) de l’artiste Theresa Hak Kyung Cha, un ouvrage qui détourne les figures des muses antiques pour rendre hommage à des femmes ayant lutté pour leur émancipation. À travers cette perspective, Chère Melpomène questionne les normes établies et interroge les rapports entre les êtres, qu’ils soient humains ou non. L’objectif est de créer un espace où l’art devient un vecteur de résistances, de solidarités et d’alternatives aux récits dominants.

L’accrochage présente une centaine d’œuvres issues des collections des Beaux-Arts, ainsi que des productions d’étudiants, de chefs d'ateliers (les professeurs des Beaux-Arts, NDLR) et d’artistes internationaux. Au total, 80 artistes (principalement des femmes) vous invitent à découvrir leurs univers. Certaines œuvres, datant du XVIIe siècle à aujourd’hui, sont exposées pour la première fois. Une exposition qui propose une réinterprétation de ce que pourrait être une muse... L'idée également : raconter les tragédies personnelles.

Par ailleurs, les mercredis soirs, des nocturnes offrent une programmation spéciale mêlant performances, littérature et écriture. Un livret réalisé par les étudiants accompagne l’exposition, permettant d’approfondir la réflexion autour de ce projet collectif. Notez que l’entrée est libre avec un tarif à choix entre 2€, 5€ ou 10€. Prêts à plonger dans l'univers de Melpomène ?