La conférence de presse du groupe d'experts qui met à jour The Doomsday Clock s'est déroulée le 22 janvier 2022. Comme l'année passée, les secondes qui nous rapprochent de la fin du monde n'ont pas bougé, restant à 100 secondes de l'apocalypse. Cependant, cela ne prenait pas en compte la situation actuelle avec le conflit entre l'Ukraine et la Russie. On peut donc s'attendre à une mise à jour bien plus tôt que prévu...
Si vous pensez qu'il s'agit là d'un groupe de fous illuminés, The Bulletin of Atomic Scientists comporte 13 prix Nobel parmi ses rangs. En 2020, Rachel Bronson, présidente et directrice générale du Bulletin of Atomic Scientists, avait déclaré "nous exprimons désormais en secondes le temps séparant le monde de la catastrophe, non plus en heures ou en minutes". On était alors à 100 secondes de la fin du monde, autant dire l'effroi qui devrait nous toucher. En 2021, les scientifiques ont souhaité laisser l'horloge à 100 secondes de la fin.
À sa création, après la Seconde Guerre mondiale et malgré le largage des deux bombes nucléaires à Hiroshima et Nagasaki, l'horloge indiquait 23h53, minuit étant l'heure de la fin du monde (The Doomsday). Mais si le projet Doomsday Clock axait sur le nucléaire, le développement des armes biologiques, les technologies militaires, les changements climatiques dus au développement humain.
Avec la crise sanitaire liée au coronavirus, les déclarations de l'Iran sur le nucléaire et la fonte de la calotte glacière, Rachel Bronson explique que les pays ont vu une pile de dominos s'effondrer à cause de leur mauvaise gestion des pays durant des décennies. Elle fustige les gouvernements qui sont impréparés aux pires dangers qui attendent leurs citoyens. Mais pour ces scientifiques, on avait encore les mêmes opportunités de changer la donne qu'en 2020.
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