Villeneuve - "une sortie par le haut"

Par · Publié le 24 janvier 2009 à 0h
Le futur-ex président du PSG, Charles Villeneuve, démissionnaire mais qui reste encore en place jusqu'au 3 février prochain, s'est exprimé longuement dans les colonnes du Parisien. L'occasion pour lui de revenir en détail sur l'affaire qui l'a secoué ainsi que tout le club.
Quand on lui demande l'intérêt de l'envoi de sa lettre qui a tout déclenché, Villeneuve ne nourrit pas de regrets : "Je l’ai écrite dans l’intérêt du club, pas dans mon intérêt personnel. La preuve : je ne pense pas que ce soit la lettre qui ait posé un problème à Sébastien Bazin mais sa fuite. Peut-être n’aurais-je pas dû l’envoyer à 14 personnes mais seulement à Sébastien Bazin. J’ai souvent utilisé cette méthode dans mes emplois antérieurs où je posais des questions qui me revenaient systématiquement dans la tête. Je suis connu pour toujours avoir été animé par un esprit de combat, parfois un peu brutal. Je suis comme ça ! (…) Je suis resté dans le droit fil de ce que je suis."



Dans le futur, "il ne faut pas d’anciens présidents dans le club. Pas de nostalgiques, ni de revanchards"



L'ex-dirigeant de TF1 expliqué qu'il voulait prendre plus de poids au sein du club : "Sébastien Bazin avait fixé une ligne de conduite avec un horizon, un objectif central, les moyens pour y parvenir. Peut-être ai-je pensé que je ne pesais pas sur tous les leviers parce que je me suis consacré essentiellement au cadre sportif. Je voulais peser sur le reste. Ai-je pris du retard dans ce domaine ? On peut le penser. Je suis, je crois, un vrai entrepreneur. Je sais pendre des décisions, mesurer les défauts et les qualités des hommes. Je ne suis pas un financier. Je n’en serai jamais un. (…) Je ne cherchais pas à ouvrir des hostilités mais à obtenir des réponses à des questions. Bon voilà, cela a mal tourné, cela a mal tourné. C’est comme ça. Je n’ai pas souvent été mandataire social dans ma vie. C’était même la première fois au PSG."



L'ancien miliaire dit vouloir "privilégier une sortie par le haut pour retrouver une certaine sérénité" en présentant sa démission et garde un bon souvenir de son passage au PSG : "C’est assez passionnant. Dans le football, comme partout, il y a ceux qui n’apprennent jamais rien, ceux qui apprennent lentement et ceux qui apprennent très vite. En six mois, je pense que je fais partie de cette troisième catégorie. Que c’est plus facile qu’une rédaction de journalistes. Qu’il y a là un groupe qui peut arriver à faire d’excellents résultats. La quatrième chose est un voeu à exaucer. Il faut renouveler l’équipe qui va prendre en main le destin et qui va gérer les ambitions du PSG. Il ne faut pas d’anciens présidents, y compris moi-même, dans le club. Pas de nostalgiques, ni de revanchards."



"Le PSG doit faire partie du podium"



Malgré un court passage, son bilan parle pour lui : "Je ne vais pas commencer maintenant à regarder mon nombril et à faire de l’autosatisfaction. Je suis très content d’avoir eu cette expérience, d’avoir côtoyé des gens qui étaient d’un univers fondamentalement différent du mien, notamment des financiers (il se retourne vers Bazin à côté de lui et sourit). L’équipe est dans les six premiers, elle mériterait d’être plus avant s’il n’y avait pas eu quelques erreurs de parcours du corps arbitral."



Il assure enfin que si "Sébastien Bazin (lui) demande de revenir, il n’y a aucun problème" et compte bien rappeler qu'il ne part pas fâché avec le, peut-être, futur président du club de la capitale : "L’ambition qui anime Sébastien Bazin est identique à la mienne : le PSG doit faire partie du podium de la Ligue 1 de manière pérenne. Dès lors, il retrouvera un rang européen. Le club en a les moyens. Toutes les questions que j’ai posées dans ma lettre, il y a répondu. C’est pourquoi nous sommes allés hier devant les joueurs. Nous leur avons dit qu’eux menaient un combat sportif. Ils sont à mi-hauteur de l’escalier qu’il leur reste à gravir. Nous comptons sur eux dès dimanche dans le cadre de la Coupe de France, mais aussi face à Caen la semaine prochaine en championnat et devant Bordeaux ensuite en Coupe de la Ligue. La seule chose que je regrette aujourd’hui, c’est de ne pas être dans les vestiaires le 4 février lors de la réception de Bordeaux en demi-finale pour injecter le « fighting spirit » qui m’a toujours animé."




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Mots-clés : club, villeneuve
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