Le bon parfum de l'europe (2/2)

Par · Publié le 4 avril 2009 à 0h
Après onze ans d'absence à ce stade, le PSG hume de nouveau l'atmosphère des printemps européens et s'apprête à disputer son 131eme match en coupe d'Europe face à Kiev jeudi prochain. A une époque pas si lointaine, il était abonné aux quarts, demies voire finales, à deux reprises. Mais le temps est passé, les erreurs de gestion, de recrutement, les multiples changements de direction n'ont pas aidé Paris à retrouver son lustre d'antan. S'il est loin encore de l'avoir retrouvé, le club de la capitale peut espérer aller au bout cette saison. A condition de la jouer avec une totale implication…
Crédits photo : PSG70



Voici le deuxième volet de notre rétrospective avec des quarts de finale intenses face à Barcelone, Parme et Liverpool.



» 1er/15 mars 1995 – Barcelone-PSG : 1-1 / PSG-Barcelone : 2-1.



Paris rencontre le Barça pour son premier et seul quart de finale de Ligue des Champions jusqu'à aujourd'hui. Après une première phase parfaite (six succès en six matches, dont deux face au Bayern Munich), Luis Fernandez rencontrait le maître Johan Cruyff. Le match au Camp Nou, devant plus de 115 000 spectateurs, était plutôt équilibré. La partie basculait en fait sur une erreur de Bernard Lama qui déviait au fond de son propre but, un centre puissant d'un Blaugrana. Mais preuve de la formidable solidarité qui régnait à l'époque au sein du PSG, Georges Weah égalisait en reprenant bien un coup franc de Valdo, un éternel classique, et traversait tout le terrain pour enlacer le gardien parisien, chamboulé par sa faute. 1-1, un très bon résultat avant le retour au Parc.



Mais les Parisiens allaient douter au cours de cette rencontre. Après une grosse première période où Paris touchait quatre fois les montants (!), Bakero glaçait tout le stade en ouvrant le score après la pause (0-1). Ginola tapait une nouvelle fois le poteau et on pense alors que la chance fuit Paris. Mais Raï, de retour de grâce après une saison précédente bien terne, faisait chavirer le Parc en égalisant à un quart d'heure de la fin, suite à un corner du métronome Valdo (1-1, 72e). Le Brésilien qui lancera ensuite Vincent Guérin vers la gloire et un but incroyable d'une frappe des 25 mètres (2-1, 83e) ! Le "titi" va saluer le Kop de Boulogne et devient le symbole de ce PSG qui ne lâche rien, lui l'infatigable récupérateur. Les dernières minutes sont crispantes et l'explosion de joie de tous les Parisiens est à la hauteur de l'exploit. Après le Real, le club de la capitale élimine un autre grand d'Espagne. Il trébuchera face à l'expérimenté Milan AC en demi-finale.



» 7/21 mars 1996 - Parme-PSG : 1-0 / PSG-Parme : 3-1



Un premier gros test attendait les coéquipiers de Lama dans cette Coupe des Coupes 1995-1996. Le club italien de Parme, avec sa star Hristo Stoichkov, défiait le club de la capitale et voulait absolument aller au bout de cette compétition, Parme étant le tenant du titre d'une autre coupe d'Europe, la coupe de l’UEFA. Paris souffrait énormément en terre transalpine et s'inclinait sur un but de l’inévitable bulgare Stoichkov (1-0, 60e). Le PSG qui perdra sur ce match Djorkaeff sorti sur blessure. Le match retour s’annonçait compliqué avec ce but à remonter. Fernandez se disait malgré tout confiant avant cette rencontre disputée devant un Parc des Princes de gala. Le PSG souffrait de l’absence de nombreux joueurs dont Djorkaeff qui n’avait pas récupéré de sa blessure du match aller et Guérin, le poumon du milieu de terrain.



Cependant, le match débutait de la meilleure des façons avec un pénalty obtenu par le PSG dès la 8ème minute. Raï, le spécialiste du genre, trompait Bucchi et remettait les deux équipes à égalité sur les deux matches (1-0, 8e). Mais Paris reculait et finissait par céder sur un but de Melli qui égalisait pour Parme (1-1, 26e) et jetait un froid dans tout le Parc. Les Parisiens se reprenaient vite. Conscients qu’ils n’avaient plus rien à perdre et poussés par leur public, les joueurs de la capitale se lâchaient et marquaient un deuxième but par Loko qui profitait d’un superbe travail de Raï, auteur d'un coup du sombrero avant de le servir (2-1, 38e). L'attaquant parisien, en proie à des déboires extra-sportifs en début de saison, se révélait être l'homme providentiel dans cette compétition.



En seconde période, le PSG poussait dans ses derniers retranchements une équipe de Parme truqueuse et agressive. Et cette importante agressivité parmesane amenait un second pénalty en faveur des Parisiens à la vingt minutes de la fin. Raï le tirait de nouveau et prenait à contre-pied le portier italien dans une ambiance extraordinaire (3-1, 69e) et à la grande joie de Fernandez qui ne voulait pas regarder la tentative du brésilien. Raï montrait tout ses talents dans cet exercice, lui qui n'a connu que deux échecs sur penalties (en avril 1998 face à Guingamp, en demi-finale de la Coupe de France et en mai 1998 face à Bordeaux, en finale de la Coupe de la Ligue). Parme ne reviendra pas et Paris se qualifie pour sa 4ème demi-finale d’affilée en coupe d’Europe. Avant de la remporter…



» 10/24 avril 1997 – PSG-Liverpool 3-0 / Liverpool-PSG : 2-0.



Paris pouvait disputer une deuxième finale de coupe d'Europe d'affilée, ce qu'aucun club français n'est parvenu à faire. Avant, il fallait faire tomber Liverpool. Les Parisiens pouvaient compter sur un grand Leonardo dans cette rencontre. Le Brésilien ouvrait le score en reprenant victorieusement une frappe ratée de Cauet, lequel avait profité d'une erreur de relance de James (1-0, 11e). "Calamity James" se signalait ensuite en se trouant sur un centre de Jérôme Leroy, ce qui profitait à Leonardo. Le numéro 7 rendait la pareille à Cauet qui inscrivait tranquillement le deuxième but parisien (2-0, 42e). Les Reds étaient à l'agonie avec des cadres méconnaissables, tels Mc Manaman, Barnes ou encore Robbie Fowler. En seconde période, Paris ne tremblait pas et corsait même l'addition par Jérôme Leroy qui reprenait parfaitement un centre en retrait de Pouget (3-0, 84e). Ricardo et ses hommes pouvaient exulter, Paris a incontestablement fait le plus dur.



Mais dans l'enfer d'Anfield, les Parisiens n'étaient plus aussi sereins. L'ambiance était électrique et les Reds comptaient bien remonter leurs trois buts de retard. Et l'exploit était en marche puisque Robbie Fowler ouvrait le score en début de partie (1-0, 10e). Avec un Algérino arrière gauche, les joueurs de la capitale rencontraient quelques difficultés à réagir et attendait avec impatience que le chronomètre défile. Mais à dix minutes de la fin, Wright doublait la mise sur corner, Anfield explosait (2-0, 79e) ! Les dix dernières minutes seront terribles avec une grosse pression des joueurs et du public. Mais Paris tiendra jusqu'au bout non sans avoir souffert. Les supporters des Reds applaudiront malgré tout leurs joueurs qui auront tout donné. Le PSG est donc de nouveau en finale mais s'inclinera face au Barça.



Espérons cette année que le PSG saura se souvenir qu'il a une histoire européenne car aller au bout de cette Coupe UEFA pourrait redonner de belles sensations aux supporters parisiens. Cap tout d'abord à l'Est pour ce quart de finale face à Kiev jeudi prochain…




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Mots-clés : club, europe, rétro
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