Dernier volet de notre rétrospective des PSG-Lyon les plus marquants de ces derniers années. Les épisodes de novembre 2004 et mai 2007 sont abordés, l’un plutôt tendu, l’autre laissant énormément de regrets .
» 19 novembre 2004 - PSG 0-0 Lyon. Parc des Princes : 42 478 spectateurs.
Equipe du PSG : Letizi – Pichot, Pierre-Fanfan, Yepes, Armand – Mendy, MBami, Cana, E. Cissé (Boskovic, 88e) – Reinaldo (Pancrate, 74e), Pauleta (Helder, 83e). Entraîneur : V. Halilhodzic.
Paris sortait de très beaux succès face à l’OM, tant en championnat qu’en Coupe de la Ligue, mais restait également sur un lourd revers à Bordeaux (3-0). Face à Lyon, les Parisiens se devaient de réagir. Halilhodzic alignait quatre milieux à vocation défensive, comme face à l’OM, derrière un duo d’attaque Pauleta-Reinaldo. Malgré une première occasion de Pauleta qui enlevait trop sa frappe en début de match, les Lyonnais étaient légèrement supérieurs mais ne concrétisaient pas leur domination, Malouda et Frau butant tour à tour sur Letizi. Mais le tournant de ce match se situait autour de la 22eme minute. Yepes, de retour de sélection après avoir disputé un match deux jours auparavant, se montrait bien agressif et écopait d’un deuxième avertissement, suite à un tacle les deux pieds décollés sur Wiltord, qui exagérait sa chute. Vahid Halilhodzic était obligé de réorganiser son équipe, faisant passer Armand dans l’axe et reculant Mendy latéral gauche. Mais monsieur Sars reprochait au coach bosniaque de quitter sa zone pour donner ses consignes et Vahid ne s’exécutant pas après une première remontrance, l’arbitre l’expulsait. S’en suivait cinq minutes de flottement au cours desquelles l’entraîneur parisien ne voulait pas quitter la pelouse du Parc. Francis Graille était obligé de descendre et de le ramener à la raison. La partie pouvait se poursuivre.
Dans la foulée, Mendy commettait une grosse faute sur Govou et ne récoltait qu’un jaune, Mr Sars ne voulant sûrement pas envenimer encore un peu plus les débats. Après cette période de grosse tension, le reste de la rencontre était assez insipide car les hommes de Le Guen ne trouvaient pas la faille au sein du bloc parisien très bien organisé. Pis, Paris aurait même pu l’emporter suite à un débordement de Pancrate qui prenait de vitesse Cris avant d’envoyer un centre parfait pour Pauleta au point de penalty, lequel écrasait trop sa reprise (82e). Paris concédait un bon nul face à l’OL au vu du scénario. Mais ces prestations à dix contre Lyon et l’OM dix jours auparavant vont laisser des traces, notamment en Ligue des Champions.
» 5 mai 2007 – PSG 1-1 Lyon. Buts : E. Cissé (47e) pour le PSG ; Juninho (90e+4) pour Lyon. Parc des Princes : 41 577 spectateurs.
Equipe du PSG : Landreau – Mendy, Rozehnal, Armand, Dramé – E. Cissé (NGog, 89e), Chantôme, Clément, Rothen – C. Rodriguez (Diané, 56e), Pauleta (Mulumbu, 85e). Entraîneur : P. Le Guen.
Le Parc des Princes endossait ses habits de gala pour cette rencontre avec un magnifique tifo. La rencontre ne sera pas à la hauteur malheureusement. Privé de Luyindula, Le Guen préférait la fougue de Rodriguez à la vitesse de Diané pour épauler Pauleta. Face à une configuration très défensive, l’OL dominait la première période mais ne trouvait pas l’ouverture. Pauleta butait quant à lui sur Coupet, suite à un coup-franc vite joué par Rozehnal.
En deuxième période, Edouard Cissé faisait chavirer le Parc dès l’entame. Bernard Mendy envoyait un centre parfait pour son ami coéquipier, qui contrôlait avant de décocher une frappe du gauche se faufilant entre Coupet et le poteau lyonnais (1-0, 47e) ! Le ballon est passé dans un trou de souris et permettait aux Parisiens de gérer par la suite. Les Lyonnais se procuraient pas mal d’occasions mais la défense francilienne tenait bon. Même quand un coup-franc indirect était sifflé dans la surface, Juninho butait sur Mendy qui sauvait sur sa ligne. Mais le Brésilien allait prendre sa vengeance un quart d’heure plus tard. Chantôme servait NGog qui était déséquilibré et perdait le ballon. L’arbitre sifflait étonnamment un coup-franc pour les visiteurs, vite joué. Govou débordait et trouvait la tête plongeante et victorieuse de «Juni» (1-1, 90e+4). Le banc lyonnais explosait. Juninho et Malouda demandaient au public de se taire et Patrice Bergues allait rejoindre les joueurs sur la pelouse. On croyait alors que Lyon avait gagné la Ligue des Champions. Ils ont juste égalisé face à un Paris qui tutoyait les profondeurs du classement et qui aura laissé échappé deux points sur une erreur d’arbitrage, encore une…
On a bien vu au cours de cette semaine combien les PSG-Lyon ont regorgé d’anecdotes en tout genre. Il s’y est toujours passé quelque chose et les erreurs d'arbitrage se sont accumulées, y compris lors de la victoire la saison dernière, avec un penalty non sifflé. Même sans Sessegnon et Erding, Paris doit se sentir pousser des ailes, aidé par les 44 000 spectateurs qui garniront le Parc des Princes !