Armand ne veut pas servir de tête de turc

Par · Publié le 24 janvier 2010 à 0h
Le latéral gauche s’est exprimé dans les colonnes du Parisien pour faire part de sa confiance dans le groupe actuel, mais aussi et surtout afin de minimiser l’impact de son faible rendement sur les mauvais résultats du PSG.
Dans un premier temps, Sylvain Armand est revenu sur les mauvais résultats du mois de janvier, sans y trouver matière à douter : "Je comprends l’inquiétude des supporteurs, mais il ne faut pas s’affoler. Il y a une énorme déception après la défaite contre Monaco, différente de celle de Lille qui, quatre jours plus tôt, nous avait surtout amené de la honte car on avait raté le match. Face à Monaco, c’est une vraie équipe qui a perdu. Si on garde nos valeurs, il n’y a pas de raison de paniquer. Le PSG a perdu trois points mercredi mais n’a pas perdu ses certitudes."



Il est tellement pétri de certitudes, le vice-capitaine, qu’il voit à peine Evian s’annoncer : "Avec ce match de Coupe de France il faudra seulement faire le plein de confiance et se qualifier. Cela ne serait que logique. L’exploit dont nous avons besoin, c’est d’abord à Lyon la semaine prochaine qu’il faudra aller le chercher." Et n’allez surtout pas comparer la situation du PSG 2009-2010 à celles des années précédentes : "Il faut tourner la page de ce qui s’est passé lorsque le PSG se battait pour le maintien. J’ai pas mal souffert de ces deux années. On a cassé ma voiture et je me souviens aussi d’un hélicoptère de police un jour au-dessus du camp des Loges. J’ai été très marqué. Aujourd’hui, nos problèmes ne sont liés qu’au foot. Et c’est par le foot qu’on s’en sortira."



"Yepes, Pauleta, Landreau ou Rothen ont servi de boucs émissaires"



Sylvain armand a été si meurtri par ces débordements qu’il semble difficile de critiquer ouvertement ses performances. Il réfute pourtant l’idée de pêcher par orgueil, mais avance une théorie selon laquelle les médias aiment générer des victimes expiatoires : "Ce que je n’accepte pas, c’est qu’on veuille me faire endosser la totalité des buts encaissés. OK, je suis responsable de trois ou quatre buts. Mais j’ai eu le sentiment que ça allait trop loin avec moi. Ici, il faut des boucs émissaires. Il y a eu Yepes, Pauleta, Landreau ou Rothen. Je ne veux pas être la nouvelle cible. Cela serait injuste et exagéré."



Une critique média plutôt éclairée de la part d’un joueur qui a pourtant été épargné ses dernières saisons par les plumes acerbes des grands quotidiens nationaux. Mais n’allez pas croire qu’Armand souhaite se dérober en profitant de ce statut de victime auto-décerné : "Je ne fuis pas mes responsabilités. J’ai raté mes deux premiers mois. Je me suis posé trop de questions par rapport à certains départs. Il y a peut-être eu un contrecoup de ma bonne saison précédente", avant de conclure dans des termes que n’auraient pas renié le docteur Freud : "Mais depuis le match d’Auxerre, j’ai remonté la pente. C’était moi, le problème. J’avais gardé trop de choses en moi. J’assume tous mes manques. Mais seulement les miens. Si on cherche une tête de Turc, ce ne sera pas moi".




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Mots-clés : armand, cdf
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