Le jour qui vient aux Déchargeurs : notre critique

Par · Publié le 21 juin 2019 à 12h34
Le Théâtre des Déchargeurs présente jusqu'au 29 juin 2019 une mise en scène de Jacques Nerson d'un texte de Christian Giudicelli, Le jour qui vient.

De la critique au plateau, d’autres se sont abimés pour moins que cela… Epreuve réussie, pourtant, pour Jacques Nerson, critique à L’Obs pendant des années, qui présente aux Déchargeurs jusqu’au 29 juin, son adaptation et mise en scène d'Un jour qui vient, un roman de Christian Giudicelli, connu notamment pour le Prix Renaudot qu’il reçoit en 1986 pour le roman Station Balnéaire. 

D'un bord de plage, c’est aussi de ça dont il s’agit ici, dans Le jour qui vient, un titre comme attente ou comme un répit. Il reste encore quelque minutes, quelques heures, avant que le soleil ne se lève, telle Juliette qui tente de convaincre Roméo que le jour n’est pas encore là, qu’il peut rester un peu, avec elle et dans ses bras, ignorant l’alouette messagère du matin. Le jour qui vient, c’est la réalité qui refait surface, les mensonges de la nuit qui soudain, ne s’assument plus à la lumière du soleil. 

Le jour qui vient ou l’histoire de quelques jeunes qui badinent, au bord de l’eau, les pieds dans le sable ou sur le marbre froid d’un cimetière où l’on est venu prêter serment d’un amour naissant mais qu’on croit éternel pourtant. Tout semble plus sérieux, dans la nuit, plus tendre, aussi, pour paraphraser Fitzgerald. Sur le petit plateau des Déchargeurs, sept comédiens vont et viennent, attrapent une marionnettes, imitent le souffle du vent ou une chanson italienne comme un fond sonore d'une pizzeria de plage. 

C'est très frais, très emportant, les comédiens très convaincants (mentions spéciales pour Muriel Gaudin, qui interprète une mère absolument irrésistible, pour Angelo Pattacini, lauréat en 2015 du concours jeunes auteurs de Conservatoire en Scène, et pour Roman Touminet, irrésistible briseur de cœur au sourire malin... Peut-être aurais-je pu en réalité mentionner tout le monde !). Comme eux pour nous aussi, quand la lumière s'éteint, le spleen des vacances qui se terminent s'installe, il faut retrouver Paris et quitter l'océan. 

Infos pratiques :

Le jour qui vient, aux Déchargeurs, jusqu'au 29 juin 2019.

Du mardi au samedi à 19h30.

Tarifs : de 14 à 28€

Informations pratiques

Dates et Horaires
Du 20 juin 2019 au 29 juin 2019

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    Lieu

    3 Rue des Déchargeurs
    75001 Paris 1

    Accès
    Métro : Châtelet / sortie rue de Rivoli

    Site officiel
    www.lesdechargeurs.fr

    Mots-clés : paris 1, quartier Halles, paris
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