Coronavirus : Edouard Philippe durcit les règles de confinement

Par · Publié le 24 mars 2020 à 12h07
Ce lundi 23 mars 2020, le premier ministre Edouard Philippe a précisé les règles de confinement en vigueur depuis une semaine, afin d'endiguer à tout prix la propagation du Covid-19. Désormais, les mesures de restriction de sorties sont plus strictes, notamment pour le sport et concernant les marchés alimentaires.

"Il ne faut pas plaisanter avec ces règles de sécurité". Une nouvelle étape a été franchie dans la guerre contre le coronavirus. Alors que la France est entrée en confinement depuis le mardi 17 mars 2020, il n'aura pas fallu plus d'une semaine pour que l'exécutif annonce des nouvelles mesures plus restrictives.

Après avoir constaté un non-respect généralisé des consignes sanitaires exceptionnelles sur l'ensemble du territoire français, le premier ministre et son gouvernement promulguent ce lundi 23 mars 2020 des mesures de confinement encore plus restrictives. Ces mesures seront appliquées à partir du mardi 24 mars 2020

Cette fois, le premier ministre Edouard Philippe durcit le ton, puisque ces mesures de confinement restreignent encore plus drastiquement les Français chez eux. Désormais, les règles sont encore plus strictes : les dérogations de sortie pour effectuer une activité physique individuelle , les motifs de déplacements pour raison de santé mais sans rapport avec le coronavirus sont précisés, les marchés alimentaires ferment, sauf dérogation du préfet.

Les précisions des règles de confinement : 

  • Une amende de 135 euros en cas d'infraction, majoré à 335 euros puis 1500 euros en cas de récidive 
  • Les sorties pour promener ses enfants ou pour faire du sport : uniquement dans un rayon de 1 km autour de chez soi, jusqu’à une durée maximum de 1 heure, tout seul, une seule fois par jour. Aussi, il est désormais nécessaire d’horodaté son attestation sur l’honneur 
  • Les sorties pour motif de santé, uniquement pour les soins urgents, ou qui répondent à une convocation d'un médecin. 
     
  • Les marchés alimentaires sont fermés. Seule exception : le préfet, après demande du maire, peut déroger à cette interdiction, en cas d'extrême nécessité, pour que les communes les plus éloignées aient elles aussi accès à ces marchés. Dans le respect des règles sanitaires. 

Le premier ministre l'a rappelé, ces règles ont vocation à protéger les citoyens les plus fragiles et "soulager" les soignants. Aussi, les médecins et professionnels de santé avaient déjà saisi le Conseil d'Etat ce dimanche 22 mars 2020 pour demander un confinement total, avec en priorité la fermeture des marchés, et la levée des dérogations de sorties, jugées trop laxistes et peu respectées. Des mesures de confinement encore plus strictes étaient demandées par l'ensemble de ces soignants, qui restent "en première ligne" face à la maladie. En France, 110 000 verbalisations ont été enregistrées depuis l'application de ces mesures. 

Aussi, bien que des consignes sanitaires exceptionnelles aient déjà été prises lundi dernier, de nombreux manquements ont été observés ces derniers jours. A l'origine de ce manque de civisme ? Les cinq dérogations prévues par le décret, qui autorisent les déplacements  professionnels, ceux pour faire ses courses, pour motif de santé, pour assister les personnes vulnérables et enfin pour effectuer une activité physique individuelle comme le footing, en solitaire et proche de son domicile.  

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