Plan de déconfinement : les annonces sur le port du masque en France au 11 mai 2020

Par Rizhlaine de Sortiraparis, Caroline de Sortiraparis · Publié le 7 mai 2020 à 18h11
Le gouvernement détaille ce jeudi 7 mai 2020 son plan de déconfinement dont l'enclenchement de la première phase est prévue au 11 mai 2020. À cette occasion la question du port du masque en France à l'issue du confinement a de nouveau été abordée.

Comme annoncé lors de la présentation du plan de déconfinement face à l'Assemblée Nationale, le gouvernement annonce ce jeudi 7 mai 2020 le détail des mesures qui devront être appliquées à l'issue du confinement dont la levée se fait de manière très progressive. À cette occasion, la question du port du masque en France est de nouveau abordée. 

Elisabeth Borne, ministre de la transition écologie déclare ainsi que le port du masque sera rendu obligatoire à partir de 11 ans dans les transports tandis que Christophe Castaner, ministre de l'intérieur, a confirmé que l'absence de masque dans ce contexte fera l'objet d'une verbalisation.

Le ministre de l'économie Bruno Lemaire de son côté a rappelé que les français pouvaient se procurer des masques lavables, à usage unique ou cousus mains selon les normes AFNOR et que les canaux de distribution ont été étendus. Outre les pharmacies, il serait donc également possible de se procurer un masque au sein des magasins de grande distribution ou chez les buralistes par exemple. Il confirme également que un taux de TVA sur l'achat de masques aux normes AFNOR réduit à 5,5%.

Par ailleurs, Olivier Véran, ministre de la santé a annoncé que 100 millions de masques seront distribué lors de la semaine du 11 mai 2020 après des soignants et des personnes malades et vulnérables. Chaque semaine, 5 millions de masques gratuits devaient également être distribués par les préfets.

Par la suite, le gouvernement a précisé que la raison pour laquelle le port du masque n'aurait pas été rendu obligatoire d'une manière général était due au fait qu'il ne constituerait qu'un complément aux gestes barrières. Edouard Philippe et Olivier Véran sont également revenus sur la question des stocks de masques : L’Etat avait dans ses stocks des millions de masques chirurgicaux périmés. Ceux dont la date de péremption était décembre 2019 étaient toujours utilisables, nous les avons récupérés. Sur les 360 millions périmés depuis plus longtemps, 85 millions ont pu être récupérés et utilisés à titre de masques grand public. Les autres seront détruits"

Protéger, tester, isoler ! Tel est le plan de déconfinement initialement présenté le 28 avril à l’Assemblée par le Premier ministre. Pour se protéger, Edouard Philippe a bien évidemment abordé la question des masques, affirmant qu’"il y aura assez de masques pour tout le monde, le 11 mai". C’était l’une des priorités du gouvernement en vue du déconfinement.

Rappelant que les scientifiques ont changé d'avis sur le port du masque avec l'évolution de l'épidémie de coronavirus, l'État compte soutenir les collectivités locales en prenant à sa charge 50% du coût des masques. "Nous incitons l'ensemble des acteurs à se procurer des masques [...] L'Etat en commande. Nous recevons près de 100 millions de masques chirurgicaux par semaine désormais et nous recevrons près de 20 millions de masques grand public lavables, à compter du mois de mai."

Autres annonces ? La mise en place d’une plateforme de e-commerce de La Poste qui distribue des masques à compter du 30 avril. On rappelle que, depuis le 26 avril, les français peuvent acheter des masques lavables dans les pharmacies. Les buralistes vendront ces masques alternatifs dès le 4 mai. Et la grande distribution sera elle aussi en mesure de commercialiser ces masques grand public très bientôt. Enfin, l'Etat annonce une enveloppe de 5 millions de masques par semaine pour aider les Français les plus précaires.

Les particuliers sont également invités à se confectionner des masques, selon les normes de l’Afnor.

Le Premier ministre avait aussi indiqué, lors de sa prise de parole, qu’il est "préférable" dans "de nombreuses circonstances" de "porter un masque". Mais alors, quelles sont ces circonstances ? Concernant les transports publics, Edouard Philippe avait alors annoncé que le port du masque y sera obligatoire à compter du 11 mai, tout comme dans les taxis et VTC, ne proposant pas de protection en plexiglas entre le client et le chauffeur.

Dans le domaine de l'enseignement, "tous les enseignants et encadrants recevront des masques", a annoncé Edouard Philippe. L'Éducation nationale prévoirait également de fournir des masques aux collégiens qui n'en auraient pas. Le port du masque grand public sera aussi obligatoire pour les professionnels de la petite enfance, dans les crèches.

Par ailleurs, Edouard Philippe avait invité les entreprises "à équiper leurs salariés de masques", précisant qu'"il faudra porter le masque quand la distanciation sociale n'est pas possible".

Enfin, dans les commerces, le port du masque sera recommandé et "un commerçant pourra subordonner l'accès à son magasin au port du masque", a indiqué Edouard Philippe. Des mesures nécessaires qui visent à protéger la population du virus alors que le Covid-19 continuera de circuler après le 11 mai.

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