Disparition du chanteur Idir à l'âge de 70 ans

Par Rizhlaine de Sortiraparis · Publié le 3 mai 2020 à 10h57
Il était considéré comme l'un des ambassadeurs de la chanson kabyle. Le chanteur Idir s'est éteint ce samedi 2 mai 2020 des suites d'une maladie pulmonaire sans relation avec le coronavirus.

Le monde de la musique est à nouveau en deuil. Ce samedi 2 mai 2020, le chanteur Idir s'est éteint à l'âge de 70 ans. Hospitalisé depuis vendredi à l'Hôpital Bichat à Paris, son décès des suites d'une longue maladie pulmonaire ne serait pas lié à l'épidémie de coronavirus. Considéré comme l'un des ambassadeurs de la chanson kabyle, le chanteur a été élevé au rang d'icône malgré sa discrétion. 

« Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre père [à tous], Idir, le samedi 2 mai à 21 h 30. Repose en paix, papa » annonce sa famille sur la page Facebook de l'artiste. Tour à tour musicien, poète et philanthrope, ce chanteur enfant de berger chantait les contes et traditions de sa Kabylie natale, racontait les scènes de vie à travers des mélodies parfois douces, parfois enjouées et toujours pleines de tendresse. 

En 1973, sa carrière de musicien débute par le plus grand des hasards en Algérie. Sur Radio Alger, la chanteuse Nouara devait interpréter une berceuse qu'il avait composé. Il dut la remplacer au pied lever et les auditeurs ont pu alors découvrir cette voix qui allait devenir un emblème. Par la suite, il enregistre le titre A Vava Inouva qui le fera connaître au delà des frontières algériennes. À la voix et à la guitare, en toute simplicité, cette mélodie émouvante raconte les veillées en famille en Kabylie pendant lesquelles se transmettent les contes. Diffusé dans 77 pays et traduit en 15 langues il sera considéré comme le premier grand tube venu directement d'Afrique du Nord.

Très influencé par sa mère et sa grand-mère, il signe également un hommage aux femmes en saluant leur éternel sacrifice à travers le titre Ssendu (voie lactée)

Malgré une discographie relativement courte, ce chanteur engagé marque le monde de la musique. Porte étendard de la culture kabyle mais pas seulement, il collabore avec d'autres figures de la chanson comme Manu Chao, Jean-Jacques Goldman, Francis Cabrel, Charles Aznavour ou encore Maxime Le Forestier dont il reprendra le titre San Franscisco pour un hommage à la ville de Tizi Ouzou

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