L'enquête pour viol à l'encontre de Christophe Girard classée sans suite pour prescription

Par · Publié le 25 novembre 2020 à 12h19
L'ancien adjoint chargé de la culture à la Mairie de Paris, Christophe Girard, est blanchi par la justice français. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour viol dans le courant de l'été, suite aux accusation d'abus sexuels sur un jeune mineur. L'affaire est classée sans suite en raison de la prescription des faits.

L'ancien adjoint à la culture de la Mairie de Paris, Christophe Girard, était au centre d'une polémique en raison de ses liens supposés avec l'écrivain accusé de pédophilie, Gabriel Matzneff. Des accusations qui ont poussé Girard à présenter sa démission, alors que des manifestants s'étaient rassemblés devant l'Hôtel de Ville pour exiger son renvoi.

Ce mercredi 25 novembre 2020, nouveau rebondissement dans l'affaire : le parquet de Paris classe sans suite l'enquête ouverte mi-août pour "viol par personne ayant autorité". C'est Franceinfo qui confirme l'information ce même jour. Un classement sans suite qui s'explique par la prescription des faits reprochés à l'ancien adjoint.

L'enquête avait été ouverte suite aux révélations du New York Times, dont l'un des journalistes avait publié le témoignage d'un Tunisien de 16, qui accusait l'ancien adjoint de lui avoir fait subir une relation abusive pendant dix longues années, il y a de ça 30 ans. 

Déjà, jeudi 30 juillet, au micro de France Inter, celui qui a été maire du 4e arrondissement de Paris affirmait qu'il n'était rien d'autre qu'un "fusible" dans cette affaire. Témoin de la procédure judiciaire en cours dans l'enquête visant Gabriel Matzneff, la soi-disant proximité de l'ancien adjoint avec l'écrivain polémiste a refait surface au lendemain de la réélection d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris. Pour se défendre, Girard a accusé un "montage politique pour affaiblir" l'élue socialiste, qui l'avait prolongé dans ses fonctions après avoir eu la confirmation d'un deuxième mandat à l'Hôtel de Ville suite à sa victoire aux municipales.

Quant à son départ précipité, très surprenant compte tenu de l'impact minime de la manifestation devant l'Hôtel de Ville -quelques dizaines de manifestants-, Christophe Girard est persuadé que "c'était la bonne décision". À ses détracteurs, il affirme qu'il "n'a pas démissionné sous la pression", mais qu'il a "fait le choix que ce serait très compliqué et invivable, étant bon connaisseur des États-Unis et du mouvement que l'on appelle cancel culture la mise au pilori, la lapidation des personnes publiques et du monde de la culture" justifie-t-il. 

Aussi, à la lumière des éléments révélés par le journal Mediapart, qui prouvent que l'ancien adjoint a participé à des dîners en présence de Gabriel Matzneff, de surcroît financé par la Mairie de Paris, l'affaire prend une tout autre tournure. Depuis, Girard se démène dans les médias pour convaincre que l'écrivain "n'est pas un ami", et qu'il "le voyait régulièrement", mais pas plus que les "centaines, milliers d'artistes plasticiens, musiciens, poètes" qu'il avait l'occasion de fréquenter. Le seul "grand reproche" que Girard se fait : il confesse n'avoir "sans doute pas suffisamment" lu les écrits de Matzneff. La veille de ces déclarations, c'est sa consoeur Carine Rolland qui a été nommée en remplacement au poste d'adjoint à la culture.  

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