Auchan Retail France supprime près de 1500 postes

Auchan continue d'élaguer ses effectifs après la crise du coronavirus. Dans sa seconde étape du plan de transformation annoncé dès l'automne 2019, l'entreprise française d'agro-alimentaire envisage de supprimer près de 1500 postes. C'est la direction du distributeur Auchan Retail France qui a annoncé la nouvelle ce mercredi 9 septembre 2020. 

Aussi, la première réaction est venue des syndicats de l'enseigne. Ces derniers considèrent cette annonce comme un "véritable choc", alors que 500 emplois ont déjà été supprimés depuis le début de l'année 2020. Dans un communiqué transmis aux partenaires sociaux, la direction d'Auchan précise que le projet sur la table "aboutirait à la suppression nette de 1088 emplois actuellement occupés (1475 postes supprimés, dont 10 vacants, et la création de 377 postes)". 

En parallèle, un comité social et économique extraordinaire se tient depuis mardi 8 septembre à Hem, dans la région de Lille. Concrètement, les métiers concernés par la seconde phase du plan de transformation sont essentiellement les managers des caisses, les ressources humaines, les contrôleurs de gestion ou encore bon nombre de métiers administratifs. 

Mais alors, quel est l'objectif avancé par la direction d'Auchan pour justifier cette deuxième phase de licenciements ? C'est essentiellement pour "doubler le chiffre d'affaires alimentaire en commerce digital, d'ici 2022, que la direction souhaite couper dans les dépenses. D'ailleurs, les dirigeants espèrent également "instaurer un pilotage unifié de la chaîne de marchandise, du fournisseur jusqu'au client". Au premier semestre 2020, la partie e-commerce d'Auchan a augmenté sa rentabilité de 79%. Ce qui n'est toujours pas suffisant pour que la balance du résultat opérationnel bascule du négatif au positif. 

• À lire aussi
• Plan de relance économique : Jean Castex annonce la création de 160 000 emplois comme objectif 2021
• Coronavirus : le PDG d'Aéroports de Paris n'exclut pas des suppressions de postes
• Airbus : l'Etat pourrait sauver jusqu'à 2000 postes grâce aux aides