Menace terroriste : renforcement des mesures de vigilance pour la Toussaint

Par · Publié le 28 octobre 2020 à 16h10
Face à des menaces terroristes, le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a adressé un télégramme aux directions et services centraux. Selon nos confrères de Le Point et de BFMTV qui ont pu consulter ces notes," la France est la cible d’une menace terroriste élevée et constante », à l’approche de la Toussaint. Des mesures sont attendues.

Les forces de l’ordre sont sur le qui-vive. L’agence de presse Thabat, proche de l’organisation Al-Qaïda, aurait directement menacé la France dans une publication datée du 25 octobre 2020.

L’agence a en effet appelé à mener des actions violentes sur le territoire et au djihad individuel en France, en réaction à plusieurs décisions. Entre autres, la polémique entourant les caricatures de Charlie Hebdo, les opérations de police menées dans les mosquées, la question du port du voile et le déploiement de l’armée au Mali.

Pour le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, les lieux de culte, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, seraient des cibles potentielles.

L’agence appelle en effet à viser plusieurs imams modérés pour leur soutien au président de la République et à un islam de France. Les forces de l’ordre ont donc pour instruction d’être « particulièrement » attentives aux rassemblements religieux, « notamment à l’occasion des célébrations religieuses chrétiennes de la Toussaint.» Sont aussi surveillées, «les associations et lieux de culte musulmans dont les représentants ont publiquement condamné les attentats terroristes. »

Selon Frédéric Veaux, « la forme d’actions individuelles ou collectives, le risque de recours à des armes blanches ou à des armes par destination doit être pris en compte. » L’actualité et l’attaque terroriste de Conflan contre Samuel Paty l’a montré, la menace est omniprésente.

Aussi, le ministère de l’Intérieur demande aux préfets de signaler au procureur tous les messages qui appelleraient à la haine ou qui constitueraient une apologie du terrorisme, diffusés sur les réseaux sociaux.

Le Point relate : « Si les messages qui sont portés à votre connaissance ou à celle des services placés sous votre autorité ne constituent pas de façon évidente une infraction pénale, vous devez systématiquement saisir la plateforme Pharos, qui peut a minima, au-delà d’un éventuel traitement judiciaire, agir auprès des opérateurs et hébergeurs afin de faire retirer certaines publications ».

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