Coronavirus : un trafic de faux certificats de tests démantelé à l'aéroport de Roissy

Par Laurent de Sortiraparis · Publié le 6 novembre 2020 à 18h20
Quand le coronavirus profite à la fraude... Une enquête a ainsi permis de découvrir un trafic de plus de 200 faux certificats de tests négatifs au Covid-19, faits à l'aéroport de Roissy afin d'embarquer à destination de l'étranger sans avoir réellement fait de dépistage. Au total, sept personnes ont été interpellées dans le cadre du démantèlement de ce trafic.

Un sacré coup de la Police aux frontières dans la lutte contre les fraudes liées au coronavirus... Sept personnes ont été interpelées dans le cadre d'une enquête sur de faux certificats de tests négatifs vendus à prix d'or à l'aéroport de Roissy-Charles De Gaulle, afin d'embarquer sans passer par la case dépistage. Au total, 200 faux certificats ont été découverts dans les téléphones des personnes interpellées, "faits sur place et permettant d'embarquer sur des vols internationaux", explique le parquet de Bobigny à l'AFP.

Les faussaires, six hommes et une femme âgés de 29 à 52 ans, ont ainsi été arrêté et sont ainsi poursuivis des chefs d'accusation de "faux, usage de faux et complicité d'escroquerie", ajoute le parquet de Bobigny. Comment procédait-il ? Selon une source aéroportuaire, les faux certificats étaient établis en direct, en reprenant le nom d'un laboratoire existant, puis transmis aux acheteurs sur place sous forme papier ou mobile. Un sésame dont le prix variait entre 150 et 300 euros, indique de son côté le parquet de Bobigny.

L'enquête, menée depuis le mois de septembre 2020 par la PAF, la Police aux frontières, avait débité "suite à la découverte d'un passager s'étant enregistré sur un vol à destination d'Addis-Abeba avec une fausse attestation de non-contamination par le virus", selon la source aéroportuaire. Des faussaires qui réalisaient ces fraudes principalement pour les voyageurs en partance pour les pays du continent africain, et déjà connus comme "emballeurs" clandestins de bagages.

Les sept personnes interpellées encourent ainsi jusqu'à 5 ans de prison et 375 000 euros d'amendes. Le procès est d'ores et déjà prévu pour mars 2021.

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