Les Français vont-ils pouvoir partir au ski cet hiver lors des prochaines vacances de février ? C'est la question que beaucoup d'adeptes de la glisse se posent. On rappelle que les stations de ski n'ont pas pu ouvrir à l'occasion des fêtes de fin d'année. Emmanuel Macron l'avait annoncé, lors de son allocution du 24 novembre. "Une concertation a été engagée par le gouvernement avec les élus locaux et les professionnels mais il me semble toutefois impossible d'envisager une ouverture pour les fêtes" avait-il alors expliqué.
Le 7 janvier, le chef du gouvernement a confirmé que les remontées mécaniques resteront fermées. "Les remontées mécaniques ne pourront pas rouvrir tout de suite" a-t-il indiqué. "Je comprends l'inquiétude des professionnels de la montagne", a ajouté Jean Castex. Le Premier ministre a également fait savoir que le gouvernement se fixe comme objectif l'ouverture des stations de ski pour les vacances d'hiver, qui doivent débuter le 6 février prochain pour la Zone A.
Vers une saison blanche du ski français ?
Le 20 janvier, Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, a mis fin au suspense, annonçant que les remontées mécaniques n'ouvriront pas le 1er février. Alors, faut-il s’attendre à une année blanche pour le ski français ? "Une réouverture mi ou fin février apparaît hautement improbable. On s'oriente vers une saison blanche", a-t-il précisé.
Invité au 20h de TF1 le 21 janvier, le ministre de la Santé Olivier Véran n'a guère été plus optimiste. « Il y a peu de chances que les remontées mécaniques puissent ouvrir en février », a-t-il confié, avant de préciser que le gouvernement accompagnera tous les emplois liés à cette économie de la montagne.
Le Premier ministre Jean Castex doit recevoir dans les jours à venir les professionnels du secteur afin de "finaliser les mesures de soutien économique". "Les canons à neige ne vont pas fonctionner, les canons à indemnisation doivent être au rendez-vous" a fait savoir le secrétaire d'État au tourisme.
Le 18 janvier, sur le plateau de l'émission "C à vous", Jean Castex est revenu sur la décision de ne pas ouvrir les stations de ski au début du mois de janvier. Il a reconnu qu'on "pouvait mourir d'autre chose que du Covid-19". C'est "le dilemme le plus terrible pour les pouvoirs publics : raison sanitaire versus raison sanitaire", a-t-il souligné. Mais "pas question" de "privilégier les questions économiques" sur la sécurité sanitaire, a-t-il fait savoir.
Les professionnels du secteur avaient déjà confié leur inquiétude le 4 janvier dernier dans un communiqué. "Avec un taux moyen d’occupation de 25%, soit -70% par rapport à 2019-2020, et une baisse de plus de 80% de l’activité économique, les stations de montagne paient un très lourd tribut à la crise sanitaire", avaient ainsi écrit l'Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) et France Montagnes.
"La décision de fermer les remontées mécaniques est une catastrophe économique, non seulement pour les stations à proprement parler, mais aussi pour tout l’écosystème de la montagne", avaient-elles ajouté.