Réforme du Bac 2022 : Jean-Michel Blanquer annonce la suppression des épreuves communes

Par Cécile de Sortiraparis · Publié le 29 juin 2021 à 15h40
Le Bac de 2021 n'est pas encore terminé que Jean-Michel Blanquer annonce déjà une nouvelle réforme : le ministre de l'Education nationale veut supprimer les épreuves communes pour tout miser sur le contrôle continu.

La première réforme du Bac proposée pendant le quinquennat d'Emmanuel Macron a à peine pu être mise en application que le ministre de l'Education nationale en propose déjà une nouvelle. Lundi 28 juin, Jean-Michel Blanquer a soumis aux organisations syndicales une nouvelle proposition d'organisation de cet examen qui marque la fin du lycée.

Le bac - tel qu'il devrait être actuellement, hors période de pandémie - note les élèves selon deux procédés : 60% de la note finale repose sur les examens de fin d'année, et 40% sur le contrôle continu. Avec sa nouvelle réforme, Jean-Michel Blanquer souhaite remodeler le système de notation de ce contrôle continu, dans l'optique de le renforcer. Il prévoit de supprimer les épreuves communes.

Plus précisément, le ministre entend mettre fin aux devoirs sur table, organisés en cours d'année, et permettant de juger les connaissances des élèves dans les disciplines du tronc commun à toutes les filières : langues vivantes, sport, histoire-géographie, sciences...

Ces devoirs sont actuellement comptés pour 30% de la note finale du contrôle continu. Pendant l'année scolaire 2020-2021, le ministère de l'Education nationale les avaient supprimés, car elles ne pouvaient pas être menées correctement en raison de la crise sanitaire. Jean-Michel Blanquer entend donc les supprimer entièrement dès la rentrée de septembre 2021.

Le ministre assure que cette réforme poussera les élèves à mieux travailler tout au long de l'année, au lieu de ne réviser que pour les devoirs sur table.

Dans un communiqué relayé par le Figaro Etudiant, le ministère explique : « On ne touche pas aux 60 % avec toujours le grand oral qui est extrêmement important, la philosophie, les épreuves anticipées de français dans les mêmes configurations et également le rôle important des spécialités (32%) comme aujourd’hui, avec des épreuves terminales qui représentent le cœur de la compétence de l’élève par rapport à sa poursuite d’études dans l’enseignement supérieur ».

« Ce qui change est à l’intérieur des 40 %, c’est une évolution. Aujourd’hui, dans ces 40 %, on a 30 % pour les matières de tronc commun (histoire-géographie, langues vivantes, l’éducation physique et sportive (EPS), l’enseignement scientifique pour la voie générale et les mathématiques pour la voie technologique) et 10% de bulletin scolaire qui reprend les moyennes de toutes les disciplines ». Avec cette réforme, le ministère souhaite ne faire qu’« un seul paquet de contrôle continu qui porterait sur les disciplines du tronc commun: elles se voient toutes attribuées 6 points de coefficients (3 pour la première, 3 pour la terminale) », poursuit-il.

Les différents syndicats enseignants sont partagés face à cette réforme. Certains craignent qu'elle n'augmente les inégalités entre les élèves issus de différents milieux socio-économiques. D'autres saluent une simplification du système d'examen, arguant que l'organisation de ces devoirs sur table perturbait trop le fonctionnement du lycée.

Les organisations syndicales se réunissent le 8 juillet prochain dans le cadre d’un Conseil supérieur de l’éducation pour discuter de cette réforme.

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