#Anti2010, le hashtag qui cible les élèves de 6e sur TikTok et Instagram supprimé

Par Graziella de Sortiraparis · Publié le 18 septembre 2021 à 15h23
Depuis la rentrée, les élèves de 6e sont la cible d'un hashtag, #Anti2010, qui se moque d'eux sur les réseaux sociaux. Face au phénomène, Jean-Michel Blanquer a réagi et les plateformes Instagram et TikTok ont supprimé le hashtag.

Selon une étude YouGov, 18% des 6-7 ans et 41% des enfants âgés de 8 à 11 ans ont un compte sur TikTok, Snapchat ou Instagram. Cela explique en partie le phénomène de la rentrée dans les cours de collège, le hashtag #Anti2010, qui se moque des jeunes 6e nés en 2010 sur les réseaux sociaux.

Véritable campagne de harcèlement en ligne, le hashtag a pris une telle ampleur que l'association des parents d'élèves FCPE a alerté Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, mercredi dernier. Ce dernier a demandé une grande vigilance dans les établissements scolaires et a appelé à la bienveillance des élèves plus âgés.

Le #Anti2020 a débuté sur TikTok, réseau social particulièrement apprécié des plus jeunes, à base de courtes vidéos se moquant des 2010 et appelant les autres élèves à "afficher les tenues des 2010 les plus moches" ou encore à "énerver tous les sixièmes". Cela va même jusqu'aux menaces, invitant à "une lutte" contre les 2010. Ces vidéos qui ont cumulé près de 44 millions de vues, s'acharnent contre une génération dont la simple faute est d'être trop jeune. Les 6e manqueraient "de goût" et seraient "ringards" d'après les élèves plus vieux, des idées associées à une population de plus en plus jeune sur Fortnite et à la campagne de publicité autour du jouet "Pop it".

Rapidement pris au sérieux, le phénomène est en cours de régulation, grâce à la suppression vendredi du hashtag sur les réseaux sociaux. L'association des parents d'élèves demande au gouvernement la mise en place "d'une véritable politique de protection de l'enfance sur les réseaux sociaux", afin de mieux les protéger contre le harcèlement en ligne. Ce dénigrement peut en effet avoir de graves conséquences dans la vie réelle des enfants, notamment dans les cours des collèges. "Pour les jeunes générations, il n'y a pas de différence entre vie en ligne et vie réelle", analyse Yasmine Buono, qui œuvre pour la protection des jeunes en ligne.

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