Selon Île-de-France Mobilités, 9,4 millions de déplacements sont réalisés chaque jour par les Franciliens dans la région grâce au vaste réseau de transports en commun disponible (1500 lignes de bus, 14 lignes de métro, 9 lignes de tramways et 13 lignes de trains et RER).
Si de nombreux usagers empruntent les transports en commun sans se poser de questions, d’autres sont plus inquiets, notamment en ce qui concerne la pollution aux particules fines PM10 présentes en stations et en gares. Alors, ce lundi 22 janvier 2024, Airparif (l'observatoire de la qualité de l'air en Île-de-France) publie pour la première fois, et en partenariat avec Île-de-France Mobilités, une cartographie précise sur les taux de particules fines relevés sur les quais de 44 stations de métro et gares RER. « Cette évaluation s’appuie spécifiquement sur des mesures fiables (...) permanentes ou au minimum d’une semaine pour prendre en compte la variation des niveaux d’une heure à l’autre », précise Airparif.
Alors, quels sont les résultats ? Quelles sont les stations et gares les plus polluées à Paris et en Île-de-France ? Sur ces 44 stations et gares du réseau RATP et SNCF, trois d’entre elles sont dans le "rouge" et affichent des niveaux de pollution aux particules fines élevés, c'est-à-dire supérieurs à 480µg/m3, soit le seuil maximum recommandé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Il s’agit des stations de métro Jaurès (lignes 2 et 5), Oberkampf (ligne 5), et Belleville (lignes 2 et 11).
Pour le reste de cette étude, 31 autres stations et gares présentent des « taux moyens », c’est-à-dire avec des taux entre 140 et 480µg/m3. On retrouve dans cette liste les gares Auber (RER A), Pereire-Levallois (RER C), Neuilly-Porte Maillot (RER C), Musée d’Orsay (RER C), et Magenta (RER E), ainsi que les stations Stalingrad (lignes 2 et 5), Gare du Nord (lignes, 2, 4 et 5), Châtelet (lignes 1, 4, 7, 11 et 14), Alexandre Dumas (ligne 2) ou encore Saint-Ambroise (ligne 9)... Enfin, dix stations et gares ont un « niveau faible » de particules fines, donc inférieur à 140 µg/m3.
Suite à la publication de cette cartographie, qui sera complétée au mois de juin avec un total de 400 stations analysées, la présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, a demandé aux opérateurs RATP et SNCF de déployer des actions concrètes "pour lutter contre la pollution de l’air dans les tunnels". Cela passe notamment par le renouvellement et le renforcement des ventilateurs sur le réseau exploité par la RATP, à commencer par les trois stations les plus polluées du réseau. Autre mesure prise ? Le déploiement « le plus rapidement possible » d’un « système qui réduit les émissions de particules fines générées au moment du freinage des trains », en particulier sur la ligne A du RER, ainsi que les lignes 1, 2, 3, 4, 5 et 9 du métro.
Site officiel
www.airparif.asso.fr
