Le traitement aux anticorps, une réalité aux États-Unis qui pourrait se développer davantage... Après que la FDA, l'Agence américaine du médicament, ait autorisé lundi 9 novembre 2020 l'utilisation du Bamlanivimab, nom du traitement issu d'un essai clinique sur les anticorps contre la Covid développé par le laboratoire pharmaceutique Eli Lilly, voilà que celui-ci à de nouveau déposer, mi-janvier 2021, une demande d'autorisation en urgence concernant un traitement combiné, utilisant le Bamlanivimab et l'Etesevimab.
Un traitement encore en phase d'essai clinique qui réduirait de 70% le risque d'hospitalisation et de décès en cas de forme grave de la maladie, comme l'expliquent les responsables d'Eli Lilly. Et de préciser que les anticorps réduiraient également la quantité de virus dans le corps, aidant ainsi les personnes infectées à se remettre plus rapidement des symptômes. "C’est assez encourageant", explique de son côté Prathit Kulkarni, médecin spécialiste des maladies infectieuses au Baylor College of Medicine, situé à Houston, au Texas, tout en précisant que les informations fournies par le laboratoire, bien qu'elles soient prometteuses, sont tout de même à prendre avec précaution, les données présentées n'étant pas complètes.
Cette étude, comprenant 1000 volontaires, est actuellement en troisième phase d'essai clinique, et d'autres études sur une plus large partie de patients devront peut-être être menées pour attester définitivement des résultats. Quoiqu'il en soit, Eli Lilly a également annoncé tester une autre combinaison de traitements, du Bamlanivimab avec le VIR-7831, un anticorps développé par Vir Biotechnology et GlaxoSmithKline (GSK).
Concernant l'autorisation par la FDA du Bamlanivimab comme traitement, celle-ci a été prise après avoir examiné les données particulièrement encourageantes de l'essai clinique, et montrant qu'une simple injection d'anticorps réduisait drastiquement la nécessité d'hospitaliser les patients à risques, ou de les soigner en urgence. Un traitement qui fait également penser à celui de Regeneron, cocktail d'anticorps développé par la société pharmaceutique du même nom et injecté en octobre dernier au Président des États-Unis Donald Trump, alors atteint du coronavirus. Une décision également saluée par la Maison-Blanche dans un communiqué.
Une véritable avancée, quoiqu'on en dise, dans la lutte contre une épidémie qui sévit depuis déjà bien trop longtemps, partout dans le monde.