Alors qu’un confinement partiel a été décidé dans les Alpes-Maritimes et que des mesures supplémentaires pourraient être prises à Dunkerque, beaucoup de Français se demandent comment va évoluer la situation épidémiologique dans les jours à venir. Il faut dire que le variant anglais poursuit sa progression sur notre sol. Et c’est ce qui inquiète de nombreux spécialistes. Invitée ce 23 février sur France Inter, l’épidémiologiste et directrice de recherche à l'Inserm, Vittoria Colizza, estime qu'il faudra "imposer des mesures de plus en plus fortes" si la part du variant britannique continue d'augmenter parmi les cas de Covid-19 en France.
Selon elle, l’épidémie de Covid-19 stage actuellement sur un plateau en France, car il y a un « équilibre entre la souche historique qui recule grâce aux mesures qu'on a mises en place et les variants britanniques qui poussent par contre vers une augmentation ». « L'objectif est de rester sur ce plateau le plus longtemps possible », assure-t-elle. Comment ? En faisant "baisser rapidement" la souche historique afin de "compenser l'augmentation du variant britannique".
Un scénario de renforcement des mesures (dépistage, traçage, isolement) permettrait déjà "de rester sur le plateau", estime l'épidémiologiste @VColizza. "L'objectif est de rester le plus longtemps possible sur ce plateau." #le79Inter pic.twitter.com/iDw0fk86n1
— France Inter (@franceinter) February 23, 2021
Selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, la part du variant anglais du Coronavirus pourrait devenir "dominant" en France, entre la fin du mois de février et la mi-mars 2021.
Concernant un éventuel reconfinement national, Vittoria Colizza avoue que "le confinement strict est toujours une mesure qui a un bon impact sur l'épidémie, qui est capable de réduire le nombre des cas", tout en précisant qu’"après quatre semaines de confinement, on n'aura pas atteint des niveaux qui pourraient ressembler à une stratégie 'zéro Covid'. On aura encore du mal à gérer l'épidémie".