Covid: Jean-Michel Blanquer était en vacances à Ibiza lorsqu'il a annoncé le nouveau protocole

Par Manon de Sortiraparis · Publié le 18 janvier 2022 à 9h05
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, était en vacances à Ibiza lors de l'annonce très controversée par voie de presse du nouveau protocole sanitaire applicable dans les écoles. Une nouvelle qui ne passe pas auprès des syndicats d'enseignants.

Alors qu'une nouvelle grève du corps enseignant est prévu ce jeudi 20 janvier dans les écoles, les collèges et les lycées, une semaine seulement après une première grève de très grande ampleur sur l'ensemble du territoire français, le ministre de l'Education nationale enchaine les faux pas. 

Pour rappel, le nouveau protocole sanitaire, applicable dans les écoles dès la rentrée scolaire le 3 janvier dernier, avait été annoncé par Jean-Michel Blanquer la veille au soir, à travers une interview publiée dans un article payant du Parisien. Une manière de faire qui avait fait grincer des dents de nombreux enseignants, directeurs d'école et parents d'élèves. 

Ce lundi 17 janvier 2022, Mediapart et France Info révèlent que lors de cet entretien avec Le Parisien au sujet du nouveau protocole sanitaire, le ministre se trouvait en vacances à Ibiza, aux Baléares, en Espagne. "Ce n'est pas parce qu'il n'était pas là qu'il n'était pas au travail, qu'il n'était pas connecté et loin de ce qu'il se passait. Le ministre travaille, ce n'est pas parce qu'il aurait été au bureau que cela aurait changé les choses. L'équipe était là et lui était en permanence en lien avec nous en télétravail." se défend le cabinet du ministre. 

Mais la nouvelle ne passe pas auprès des syndicats. "Le symbole est terrible. Bien évidemment, tout le monde a le droit de prendre des vacances mais là, on était la veille d'une rentrée très particulière. On attendait tous de savoir comment on allait faire la rentrée et on découvre qu'en fait, le ministre était à des milliers de kilomètres de là ! Cette révélation alimente la fracture et le sentiment de mépris que peuvent avoir beaucoup de personnels dans l'Education nationale." déclare ainsi à France Info Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat SNES-FSU. 

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