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· Publié le 16 janvier 2009 à 17h05
Travaillant conjointement en tant que cinéastes et photographes depuis la fin des années 90, entre Paris et Beyrouth, où ils sont nés en 1969, les artistes proposent leur regard critique sur l’histoire récente du Liban, en particulier ses guerres civiles engendrant des destructions et des disparitions.
A partir d’archives documentaires publiques ou personnelles qu’ils se réapproprient, ils produisent de nouvelles images et construisent des récits mêlant fiction et faits d’actualité, loin des clichés spectaculaires des conflits armés. Les ensembles d’œuvres récentes (films, vidéos, photographies) montrés au musée d’Art moderne en rendent compte.
Cette exposition est conçue « pour réfléchir notre Histoire contemporaine, garder trace de ce qui ne demeure qu’un temps, de ce qui a disparu et qu’on ne peut laisser mourir, de ceux qui sont morts et qui refusent de disparaître »*. Se référant au refrain de la chanson We Can Be Heroes Just For One Day de David Bowie, ils interrogent la représentation individuelle et collective du héros évoluant au gré des événements politiques et de son inscription dans la mémoire sociale.