Le centre ne peut tenir, l'exposition à la Fondation Lafayette Anticipations

La Fondation Lafayette Anticipations consacre une exposition à plusieurs artistes de la nouvelle génération, intitulée Le centre ne peut tenir, du 20 juin au 9 septembre 2018. Une exposition qui se concentre sur plusieurs thématiques contemporaines, comme la simplification des débats socio-politiques ou encore le renforcement des catégories sociales, politiques ou culturelles.

La Fondation Lafayette Anticipations, le nouvel espace de production à destination des artistes, ouvert en mars 2018 dans le Marais, ouvre sa 1ère exposition. Le centre ne peut tenir, visible du 20 juin au 9 septembre 2018.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le poète W.B. Yeats avait écrit : « Tournant, tournant dans le gyre toujours plus large ; le faucon ne peut plus entendre le fauconnier. Tout se disloque. Le centre ne peut plus tenir. L’anarchie se déchaîne sur le monde… ». A l’époque, on pensait que cette guerre était celle qui « mettait fin à toutes les guerres ».

Sauf que cent ans plus tard, pour beaucoup d'artistes et d'intellectuels, notre société semble totalement désorientée…

Cette exposition rassemble une vingtaines d'artistes de la nouvelle génération comme Isabelle Andriessen, Danielle Dean, Paul Maheke ou encore Kenny Duncan, qui présentent films, installations, et autres sculptures, tente de savoir si « ce centre » évoquée devrait-il toujours tenir ? N’y a-t-il pas un autre moyen de concevoir notre société et sa hiérarchisation ? Un rééquilibrage des pouvoirs ?

Des artistes qui se concentrent ici sur les notions de « centre » et de périphérie », leurs dynamiques d’influence ou de subordination et des conflits engendrés. Une réaction presque épidermique à « la simplification des débats socio-politiques actuels, au renforcement des catégories culturelles, sociales et politiques et à la peur de la différence ». Sont mises en avant les questions actuelles : la surconsommation, le burn-out, la pollution sonore, le mouvement black lives matter, et la recherche des plats de terroir.

Et une exposition qui au bout du compte propose aux visiteurs une solution alternative en cultivant « des méthodes plus subtiles et moins dichotomiques pour penser les différences non pas en termes de séparation, mais de catégories intimement reliées ». Pour vous faire une idée de la question, il ne vous reste plus qu'à vous rendre sur place.