Chemin Faisant, l'exposition de gravures au Centre Wallonie-Bruxelles

Le Centre Wallonie-Bruxelles, situé dans le 4e arrondissement de Paris, accueille une exposition autour de la gravure et de l'art imprimé du 21 novembre 2018 au 17 février 2019. intitulée Chemin faisant, l'expo propose de suivre différents parcours à la manière du roman de Jacques Lacarrière, Chemin faisant, Mille kilomètres à pied à travers la France.

Chemin faisant. Mille kilomètres à pied à travers la France... Un roman de Jacques Lacarrière sorti en 1974 et qui semble avoir beaucoup inspiré le Centre Wallonie-Bruxelles puisque l'établissement culturel du 4e arrondissement propose une exposition éponyme, Chemin Faisant, du 21 novembre 2018 au 17 février 2019. Une exposition dans le droit fil de cet ouvrage puisque celle-ci propose un parcours, non pas dans toute la France comme le fait le roman, mais dans l'art imprimé avec une centaine d'estampes contemporaines réalisée par 36 artistes de Belgique et du monde.

Un art extraordinaire et novateur présenté ici via une approche des plus singulières : pas de parcours chronologique, ni autour de l'histoire de l'art ou des mouvements artistiques. Ici, ce sont des cheminements pluriels qui sont proposés, à la manière de Jacques Lacarrière, au travers des collections constituées par le Centre de la Gravure de La Louvière, en Belgique, au cours des 30 dernières années.

Au total, le parcours comprend cinq "pérégrinations thématiques" : la piste du sémiologue, les pas de l'historien, les traces du géographe, la route du drugstore et les rythmes du coureur de fond. Le premier parcours, Sur la piste du sémiologue, montre "l'expression humaine par l'empreinte et le signe comme moyens de communication, traducteurs d'une émotion". On y retrouve des estampes de Gabriel Belgeonne, Eduardo Chillada, Joan Mitchell, Robert Motherwell, Richard Serra, Antoni Tapies ou encore de Philippe Vandenberg.

Le second, Dans les pas de l'historien, propose "le témoignage artistique de sentiments face à des événements collectifs qui investissent, voire dépassent le vécu de l'artiste" avec des oeuvres créées par Jean-Michel Alberola, Christine Baumgartner, Nalini Malani, Nancy Spero ou encore par Wolf Vostell. Le troisième parcours, Sur les traces du géographe, se concentre quant à lui sur "le rapport de l'artiste à la Terre en reproduisant sur le papier les traces minérales, végétales et organiques de notre planète, à la manière de paysages ou d'impressions". Un parcours qui expose des oeuvres de Pierre Alechinsky, Balthasar Burkhard, Kikie Crêvecoeur, Jef Geys ou encore de Dirk Vander Eecken.

Les deux derniers parcours, Tel un coureur de fond et Sur la route du drugstore, propose deux thématiques bien distinctes : le premier expose "la modernisation de la gravure ancienne, qui dompte rythmes et espaces, explorant un motif ou une idée", tandis que le second retrace "l'investissement du musée par l'objet de consommation courante, et du champ commercial par une diffusion massive d'oeuvres d'art, dans une vision critique et réfléchie des artistes". Deux parcours mettant en avant Pol Bury, Sol Lewitt, Sean Scully, Martin Parr, Jean-Michel Alberola, Claude Closky ou enocre Thierry Wesel. On y va, les amis ?